En confiant le portefeuille de la Transition énergétique et des Energies renouvelables au professeur Chems Eddine Chitour, le chef de l'Etat avait fixé un objectif. Près de deux mois après cette nomination, les fruits de ce choix stratégique commencent à voir le jour! En effet, l'épineux dossier de la conversion de véhicules au GPLc semble enfin voir le bout du tunnel. Après des années de tergiversations et des stratégies qui ont montré leurs limites, le professeur Chitour annonce qu'à l'aube de 2021 plus de 200000 véhicules rouleront avec ce carburant propre. Sommes-nous face à une promesse sans lendemain comme cela a été le cas avec ses prédécesseurs? Cet universitaire spécialiste dans le domaine, s'est donné les moyens pour relever ce grand défi. Il a commencé par le...commencement. C'est- à-dire augmenter le nombre d'intervenants dans ce domaine en y associant les jeunes start-upeurs. « Environ 200 start-up seront créées prochainement pour prendre part au programme de conversion de 200000 véhicules au GPLc prévus pour 2021», a-t-il annoncé, hier, lors d'une réunion sur la promotion du GPL tenue au siège du ministère de l'Energie. «Ces jeunes entreprises viendront renforcer le réseau des centres de conversion au GPLc déjà existants», a affirmé le ministre. Il a précisé que ces start-up qualifiées, désireuses d'investir dans ce créneau, seront retenues par le ministère délégué auprès du Premier ministère, chargé des Start-up. Il faut dire que le problème de la conversion au GPLc n'est pas dans la demande. Elle existe, elle est même très forte. Les entreprises privées et publiques qui interviennent en la matière n'arrivent pas à satisfaire toutes les demandes. Il faut attendre plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous. L'élargissement du réseau permettra donc de répondre à cette problématique. Néanmoins, l'Etat devra offrir des mesures d'encouragement afin que les citoyens sautent le pas. L'exemption de la vignette automobile n'est pas suffisant. Beaucoup veulent passer au GPLc, mais n'ont pas les moyens de mettre d'un seul coup 50 000 dinars dans un kit. Y aura-t-il des paiements par facilités? Il y aura certainement des mesures d'encouragement puisque le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables soutient qu'une telle opération est très rentable pour le Trésor public. Le coût des 200 000 kits qui seront importés d'Italie pour la réalisation de cette conversion avoisinera les 60 millions d'euros, à raison de 300 euros le kit. «L'opération est rentable tant sur le plan économique, qu'écologique par rapport à l'essence (carburant) que le pays importe chaque année», a souligné le professeur Chitour. «L'Algérie, qui importe annuellement l'équivalent de deux milliards de dollars de carburant par an, souhaite remplacer graduellement les carburants par le GPLc (Sirghaz) disponible et moins polluant», a-t-il rappelé.Pour le ministre, l'Etat doit donner l'exemple à travers les institutions et les établissements publics en procédant à la conversion progressive de ses véhicules de service au GPLC. Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables a trouvé le moyen d'insuffler ce chantier, ce qui permettra à l'Algérie de sauvegarder son environnement et ses finances, tout en offrant de l'emploi aux jeunes. C'est la méthode Chitour!