Le compte à rebours étant enclenché pour la tenue du referendum portant sur la révision de la Constitution, prévu pour le 1er novembre 2020, l'Anie est déjà à pied d'oeuvre. Mettant en avant les motivations profondes du président de la République, à mener le processus de révision à son aboutissement, «après avoir pris en charge la dynamique de construction du consensus national, l'une des premières conditions c'est la liberté du choix du citoyen de son président, qui est en charge de la gestion des affaires de l'Etat. et de prendre des mesures audacieuses pour provoquer le changement que le peuple attend» c'est ce qu'a expliqué Mohamed Charfi président de l'Anie, ce jeudi sur les ondes de la chaîne 3. Il faut dire que suite à sa première expérience qui a été gratifiée d'un franc succès, du fait, que les résultats de l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, n'ont fait l'objet d'aucune réserve, ni de la part des candidats, ni de l'opinion publique, l'ANIE se dit prête à accomplir cette mission dans les délais impartis, et dans l'optique de conférer au peuple les conditions de transparence optimales pour un référendum transparent et démocratique.Pour ce faire et afin de concentrer ses efforts sur la concrétisation d'un rendez-vous électoral historique, à même d'acter avec force le changement tant attendu, sur des bases de confiance et de légitimité qui seront les piliers sur lesquels reposera le consensus national, l'Anie a jugé judicieux de déléguer l'aspect technique et logistique à une commission gouvernementale qui sera chargée d'accompagner l'Anie dans l'organisation du référendum. Dans ce sens, Charfi explique que «c'est à la demande du président de l'Anie que cette commission a été créée, en prévision du référendum sur la révision constitutionnelle prévu le 1er novembre 2020, il s'agit d'une assistance matérielle car la quintessence de notre responsabilité, c'est de protéger le scrutin pour permettre au peuple d'exprimer son choix en toute démocratie. Le recours à l'externalisation de l'assistance matérielle ne peut en aucun cas remettre en cause l'indépendance de l'Anie». Interrogé sur l'indépendance de l'Anie, Charfi, n'y voit aucune entorse sur ses prérogatives et précise: «En quoi l'Anie devient plus indépendante en achetant l'isoloir ou en s'occupant de la restauration de ses encadreurs ou de leur transport. Il s'agit d'aspects matériels qui ont tendance à diminuer les efforts de l'Anie, laquelle doit plutôt se concentrer sur sa mission essentielle, notamment l'encadrement des bureaux de vote et le dépouillement». Une précision qui délimite les contours et la répartition des tâches pour l'organisation de cet événement, et qui dénote d'une préparation déjà structurée et axée sur l'ultime objectif de présenter aux Algériens des éléments clairs et fiables pour mesurer de l'importance de ce passage, qui pourrait représenter la point de rupture avec les anciennes gouvernances et un point de départ pour une nouvelle République. Par ailleurs, hormis le fait que le recours au vote en ligne ne sera pas une option à retenir, et ce pour éviter toutes éventualités le fraudes, le président de l'Anie est revenu sur l'aspect juridique du déroulement du référendum, indiquant que « le président de la République peut, soit recourir au référendum, soit se contenter du Parlement. Ce dernier demeure un passage obligé car il ne peut pas y avoir de révision constitutionnelle sans le passage par cette institution». une question qui se présente comme une formalité, du simple fait que la décision et la date du référendum sont fixées et annoncent sans ambiguïté, l'éventuelle dissolution du Parlement et l'organisation d'élections législatives.