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Quand le secondaire devient priorité
UN ENTRAÎNEUR ETRANGER POUR L'EN
Publié dans L'Expression le 22 - 03 - 2006

Ce recrutement tend à faire penser que l'on cherche à monter une équipe nationale compétitive avec des joueurs médiocres.
Au mois de décembre dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, avait affirmé dans une interview accordée à un de nos confrères qu'il fallait aller vers le recrutement d'un entraîneur étranger pour l'équipe nationale. Récemment, à l'occasion de l'installation du comité d'organisation des Jeux africains, il avait eu une discussion informelle avec quelques journalistes, discussion au cours de laquelle il leur avait dit que vu la faiblesse de notre football le recrutement d'un technicien hors de nos frontières ne devenait plus une nécessité. Pour lui, la priorité des priorités concernait les clubs qu'il fallait aider en vue de lancer à leur niveau une véritable politique de formation. La semaine dernière, lorsqu'il avait reçu le président de la FAF, M.Hamid Hadadj, sans se montrer hostile à la venue d'un étranger, il avait suggéré à son interlocuteur de faire bénéficier les sélections de jeunes du savoir d'un tel technicien. Voilà que lundi après-midi, lors d'une cérémonie organisée en l'honneur de l'équipe de la presse, M.Guidoum s'est montré plus que favorable au recrutement d'un coach étranger. Et pas seulement pour l'équipe nationale A, mais pour toutes les sélections. Selon nos confrères qui ont discuté avec lui, le ministre se serait montré peu tendre pour les techniciens locaux. «Nous n´avons pas d´entraîneurs de haut niveau» aurait-il affirmé avant d'ajouter que la «qualité médiocre du championnat national reflète le niveau des entraîneurs nationaux».
Ce changement d'opinion du ministre au sujet de la venue ou non d'un technicien étranger laisse supposer qu'il n'est pas tellement sûr de son affaire. En outre, l'option d'un coach venu d'en dehors de nos frontières pour chacune de nos sélections risque de coûter extrêmement cher pour le Trésor public car un étranger vaut, au minimum, 100 millions de nos centimes par mois. Multipliez cela par le nombre de sélections et vous obtiendrez un chiffre faramineux.
Ceci dit, nous ne changerons pas d'un iota notre idée selon laquelle il ne sert à rien de ramener des techniciens étrangers dans un système complètement déglingué en matière de formation. Au risque de nous répéter, la formation touche d'abord et surtout les clubs, véritable socle de tout l'édifice. Il faut qu'il y ait de la formation partout et non pas au niveau des sélections. Celles-ci doivent accueillir des joueurs déjà préparés dans leur club. Or, il semblerait que ce que, l'on cherche c'est de pallier aux carences des clubs en matière de formation en donnant le maximum de moyens aux sélections. Erreur que tout cela comme il est faux d'attribuer la faiblesse des compétitions nationales à une supposée médiocrité de nos techniciens. Il est vrai que ces derniers ont la fâcheuse habitude de se prendre pour ce qu'ils ne sont pas, à savoir des entraîneurs à qui on n'apprend rien. Il est vrai, également, que leur formation accuse un certain retard. Mais de là à leur mettre tout sur le dos il y a vraiment de l'exagération. Du reste, pour critiquer un entraîneur, il faudrait d'abord lui fournir un outil de travail, c'est -à-dire des terrains où il peut exercer correctement son activité. Quand l'USMA, championne d'Algérie, prépare une demi-finale de Champion's League africaine contre Enyimba du Nigeria sur un demi -terrain du stade de Bologhine, elle a droit, avec son entraîneur, à beaucoup de circonstances atténuantes en cas d'élimination. Dans une situation de la sorte, il faut parler de bricolage, ce bricolage qui ne lâche pas nos clubs, même les plus huppés et dont on veut que, sans moyens, ils forment des joueurs de qualité. Ces moyens là c'est à l'Etat de les fournir conformément aux dispositions de la loi 04-10 sur le sport, notamment pour ce qui est de la formation (article 24). Ramener un entraîneur étranger s'apparente, donc, à un choix qui ne répond pas à la logique. Ce recrutement tend à faire penser que l'on cherche à monter une équipe nationale compétitive avec des joueurs médiocres. Une telle entreprise réussira, peut être, par une qualification, par exemple, à la CAN-2008. Mais sera-t-elle pérenne? Cela on en doute et ce qui a fait le plus mal au football algérien c'est de ne pas avoir mis en place les conditions qui permettent à son élite de se renouveler. La grande équipe nationale des années 80 n'avait pas été remplacée à cause de cette carence. La leçon est, ainsi, loin d'avoir été apprise.


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