Le coronavirus a fait plus de 851 000 morts dans le monde et plus de 25 millions de personnes ont été infectées. Certains pays ont été lourdement touchés par la pandémie, alors que d'autres ont mieux réussi à gérer la crise sanitaire, mais tous sont passés par une période de flottement face au nouveau virus. C'est le cas aussi de l'Algérie qui, après 7 mois de lutte contre le Covid-19, est bien loin du scénario catastrophe qui avait été prédit au tout début. Avec près de 45 000 infections dont plus de 31 500 guérisons et un peu plus de 1 500 décès, en 7 mois, l'Algérie semble avoir réussi à maîtriser la crise sanitaire. C'est dire que le recours au protocole de traitement en vigueur basé sur l'hydroxy-chloroquine a permis de sauver des milliers de vies et heureusement que l'Algérie a décidé de le maintenir malgré les fausses rumeurs sur sa dangerosité, admise même par l'Organisation mondiale de la santé, avant que cette dernière ne se rétracte et revoie sa copie. C'est dire que les autorités se sont pris à temps pour faire face à l'ennemi invisible, en mettant en branle toutes les mesures, bien avant la découverte de la première contamination dans le pays. C'est ce qui a fait que l'évolution de la situation épidémiologique liée au coronavirus n'a pas connu une hausse vertigineuse. Certes, une augmentation accrue a été enregistrée pendant quelques semaines, juste après les fêtes de l'Aïd, mais cela a vite fait de baisser à nouveau. Et à bien voir les chiffres, tout au long de la pandémie, l'Algérie n'en a pas connu de très inquiétants ni pour les contaminations, les hospitalisations et encore moins pour les admissions en réanimation. En fait, les experts se sont toujours référés à certains indicateurs, notamment deux: la stabilisation du nombre de nouveaux cas décomptés, à 15 jours d'intervalle et le taux de reproduction ou Ro (qui atteste de la transmission et de la circulation du virus) qui a toujours été inférieur ou égal à 1. Cela apparaît clairement dans les chiffres de contaminations avancés quotidiennement par le Comité scientifique. En Algérie, le nombre de nouveaux cas a augmenté, les premiers mois, avant de se stabiliser et entamer ensuite son inclinaison. Aujourd'hui, avec quelque 300 cas d'infections quotidiennes, auxquelles font face plus de 200 guérisons, on peut aisément considérer que les choses sont entre de bonnes mains, grâce bien évidemment au personnel de la santé auquel il faut rendre un grand hommage, mais aussi à la prise de conscience des citoyens, car face au coronavirus, il n'y a pour l'heure, que les gestes barrières à observer, tout aussi comme il y en a pour éviter la grippe saisonnière qui reste aussi dangereuse que le Covid-19. Faut-il rappeler qu'en Algérie, la moyenne annuelle des cas de grippe saisonnière enregistrés est de 2 millions de cas et celle des décès avoisine les 2000. C'est dire que dans ce cas aussi, la prévention joue un rôle important même si le vaccin existe. L'Algérie en importe pour plus de 2,5 millions de doses annuellement, mais ce n'est pas tous les citoyens qui accourent pour se faire vacciner. Ces derniers ont tout simplement intégré dans leurs comportements les gestes barrières. Il suffit donc de maintenir l'obligation du port du masque, la distanciation sociale et l'hygiène pour pouvoir enfin reprendre sa vie normalement en attendant l'arrivée du vaccin contre le Covid-19 ou tout simplement l'élargissement de l'immunité collective.