Le ministre de l'Industrie Ferhat Aït Ali Braham a indiqué, hier, à Tizi Ouzou que durant les dernières 20 années, le climat des affaires était plus favorable aux importateurs qu'aux véritables investisseurs. Le ministre était en visite dans la wilaya de Tizi Ouzou où il a visité plusieurs firmes industrielles dont le complexe électroménager de l'Eniem. Lors de son escale à ce grand complexe qui emploie plusieurs milliers d'ouvriers, Ferhat Aït Ali Braham a tenu à réaffirmer la volonté de l'Etat à aider l'Eniem dans son nouveau plan de relance au niveau national et à l'international et à piloter ses partenariats, insistant sur la nécessité de se développer en matière d'intégration et de transfert du savoir. Des partenariats basés sur le transfert de la technologie obéissant, ajoute-t-il, à la logique réellement gagnant-gagnant. Toujours au niveau de ce complexe industriel sis à Oued Aïssi, le ministre de l'Industrie a réaffirmé «la volonté de l'Etat de relancer toutes les industries initiées dans le passé et qui ont été parasitées durant les 20 dernières années par une concurrence logistique déloyale». Ferhat Aït Ali Braham a, par ailleurs, indiqué que l'Etat compte faire du tissu industriel relevant du secteur public la véritable locomotive de l'intégration. Une volonté de relancer le secteur public, précise-t-il, qui est «valable» aussi pour le secteur privé qui sera également et avec autant de moyens, accompagné par les pouvoirs publics. À noter en effet, que ce complexe industriel, qui empoie plusieurs milliers de travailleurs passe actuellement par de grandes difficultés qui ont nécessité un accompagnement financier de l'Etat, équivalent à plusieurs milliards de dinars. La dernière enveloppe réclamée par l'Eniem a été estimée, par son premier responsable, au mois d'août dernier, à quelque 16 milliards de dinars qui devraient servir à mettre en marche son nouveau plan de relance. Un plan ambitieux, faut-il le rappeler, pour atteindre un taux d'intégration de 70%. Selon Mouazer, le directeur général, c'est la gamme froid qui sera la première à intégrer cette prévision. 10 produits seront concernés, entre autres les réfrigérateurs, les congélateurs et les vitrines; dans cette optique, dont la mise en place a commencé en 2018, dans le cadre d'un partenariat avec un fournisseur libanais de matière première. Dans son périple à travers plusieurs communes de la wilaya de Tizi Ouzou, le ministre de l'Industrie a fait plusieurs escales dans des firmes industrielles relevant du secteur privé. Il a, sur les lieux, exprimé la volonté des pouvoirs publics d'accompagner le secteur privé dans ses plans de développement, affirmant qu'il n'existe pas de différence entre le secteur public et le secteur privé. Au niveau de l'usine électro industriel de Fréha, Aït Ali a préconisé de revoir la stratégie, en optant pour les produits qui marchent sur le marché national et pourquoi pas international. Il visitera également et toujours dans la commune de Fréha, l'entreprise Yuvax industrie (usine de visserie) où il rassurera sur la disponibilité de l'Etat à accompagner cette entité industrielle, dans son plan de développement.