La tendance générale au sein des fédérations régionales du FFS est à «la participation» aux élections locales prévues le 27 novembre prochain. C'est ce qui ressortait, hier, des travaux de la session extraordinaire du conseil national du parti du défunt Hocine Ait Ahmed. Après le Parti des travailleurs(PT), le vieux parti d'opposition, qui a boycotté les échéances électorales précédentes, compte prendre part au double scrutin des Assemblées populaires communales et de wilayas. Pour être dans les délais impartis, les structures locales du parti auraient même retiré les formulaires de dossiers de candidatures. Dans sa contribution au débat, l'instance présidentielle par la voix de l'un de ses membres, en l'occurrence Hakim Belahcel, estime que «si nous avions eu raison de rejeter les élections législatives et le référendum constitutionnel car ils remettaient en cause les aspirations légitimes de la révolution populaire du 22 février 2019, les prochaines élections locales devraient être, pour nous, une opportunité pour prendre le pouvoir local dans les APC et les APW, afin d'empêcher les clientèles du pouvoir et les affairistes de torpiller le seul espace démocratique, malgré ses limites et les entraves imposées aux populations». «Comme en 2002, comme en 2005 et à travers toutes ses participations aux élections locales, le FFS aspirait à faire de ses mandats électoraux, ses politiques et ses programmes de gestion, des mandats de bonne gouvernance, de compétence, de crédibilité et de probité morale et intellectuelle», a-t-il justifié. «L'absence de l' Etat et ses manquements grossiers et abjects envers le peuple algérien ne devraient pas être accentués par l'absence d'un parti politique, qui bénéficie d'une crédibilité irréprochable et d'un capital politique et pédagogique inscrits en lettres d'or dans son parcours, depuis sa proclamation, un certain 29 septembre 1963», a-t-il soutenu. Au plan politique national, ce parti déplore «la persistance d'un immobilisme mortifère du pouvoir face à la dégradation de la situation, à tous les niveaux et dans quasiment tous les secteurs avec des développements préoccupants qui touchent gravement l'identité nationale et la cohésion sociale, et entament sérieusement la confiance populaire en les institutions». Si cette situation perdurait, «elle rendrait l'espoir de l'avènement d'une sortie de crise de plus en plus incertain», a-t-on mis en garde. Le FFS prône la tenue d'«une conférence économique et sociale ainsi que la convention nationale pour rassembler toutes les forces vives de la nation et convenir d'une plate-forme consensuelle à même d'instaurer un Etat de droit démocratique et social...». Le même parti dénonce «les actions néfastes de certains cercles occultes qui s'activent à remettre en cause les acquis démocratiques pour lesquels d'énormes sacrifices ont été consentis et des générations entières se sont battues, à savoir la reconnaissance de la langue amazighe comme langue nationale et officielle ainsi que les libertés fondamentales à l'instar du droit à l'exercice politique, la liberté d'expression, le droit à organiser des manifestations publiques et l'exercice associatif et syndical». Devant ces manoeuvres antidémocratiques, il réaffirme «avec force ses revendications pour l'ouverture des champs politique, médiatique et associatif et l'arrêt des intimidations et des arrestations coercitives qui ciblent les militants politiques, les journalistes et les activistes qui luttent dans un cadre légal et pacifique. Le parti a la ferme conviction que ces facteurs, une fois pris en charge(...), contribueront à l'émergence d'un climat de confiance et de sérénité, fondamentalement nécessaire pour le processus de dialogue et de consensus national».