Le MC Oran officialise la fin du contrat le liant avec son désormais-ex entraîneur, Mouaz Bouakkaz, en lui notifiant la lettre de limogeage. La même correspondance a été expédiée au reste du staff technique ayant assisté Bouakkaz dans sa mission. Ce limogeage est explicite en faisant état de la fin de mission sans que le courrier administratif notifié à Bouakkaz et ses collègues n'aborde la question liée aux droits de licenciement ni encore moins au règlement de ce qui reste à percevoir par Bouakkaz, comme «le paiement du reste des mensualités». Va-t-on droit vers un bras de fer pouvant opposer les deux parties? Rien n'indique le contraire compte tenu de la position immuable de l'entraîneur tunisien. Ce dernier ne compte pas lâcher du lest en ayant décidé de confronter Youcef Djebbari face à la mesure qu'il a prise à son encontre en le licenciant, tout en renvoyant son staf de la même barre technique. Bouakkaz, Bekadja et Saoula sont très remontés. Ils rejettent dans le fond et dans la forme, la proposition de Djebbari, à savoir le divorce à l'amiable. Si Le duo Bekadja-Saoula n'a pas réagi pour le moment, n'empêche que Bouakkaz est, contre toute attente, décidé à aller de l'avant en réclamant son dû, quitte à recourir à l'instance internationale. Ce scénario était, en réalité, prévisible. La situation risque de se corser davantage et prendre des proportions inattendues. Car les premiers pourparlers tenus entre les deux parties, Djebbari et Bouakkaz et ses compères, ont été sanctionnés par un échec cuisant. Les responsables oranais ont suggéré une indemnité de 3 mois de paiement aux trois membres en question contre leur départ volontaire en résiliant, à l'amiable, le contrat les liant avec le club. Ces derniers, rejetant cette offre, ont réclamé un paiement de 6 mensualités. Loin des tapages d'estaminet, le coach tunisien s'est doté d'un total sang-froid en défendant ses droits. Il a affirmé que «l'administration a pris la décision de nous limoger pour des raisons lui appartenant». Jusque-là, cette déclaration peut paraître banale et toute ordinaire ne reflétant aucune dégradation des relations liant les deux parties. Autrement dit, l'entraîneur ne se sent pas contrarié et n'a pas cherché les raisons ayant motivé la direction des Rouge et Blanc à agir de la sorte en le limogeant. Bien au contraire. Même s'il n'exprime pas son sentiment, Bouakkaz donne une apparence d'un homme libéré des contraintes insupportables, en faisant l'objet d'une décision prise unilatéralement par la direction du club. Seulement, il est, contre toute attente, prêt à en découdre quitte à aller très loin dans ses démarches. Il hausse le ton implicitement et continue à faire valoir ses droits. Le bras de fer risque de se profiler au fur et à mesure de l'évolution de la situation. Plus loin, elle peut prendre des tournures tout aussi graves. Dans le sillage de ses explications, Bouakkaz, ne semble pas vouloir lâcher du lest. Bien au contraire. Il persiste et signe en affirmant: «Nous ne sommes là que pour revendiquer nos droits.» D'autant plus, a-t-il ajouté, que «la situation financière du club n'est pas reluisante». Car, a-t-il expliqué, «le MCO, en nous renvoyant, a contracté un contrat avec un nouveau staff pour un salaire double». Bouakkaz est, dans une déclaration qu'il a faite auparavant, revenu sur son parcours avec le club depuis son avènement au MCO. En défendant son bilan, il a fait savoir: «Nous, à la barre technique, avons concrétisé le but tracé en faisant sortir le club de la case du danger.». De plus, a-t-il déploré, «nous avons réussi notre mission en l'accomplissant dans des conditions lamentables, dépourvues du moindre moyen, nous permettant de nous entraîner». «Toutes les conditions nous ont été hostiles durant tout le long de notre investiture à la tête de la barre technique», a-t-il ajouté. «En dépit de toutes ces lacunes, nous avons tout de même réussi à relever le défi», a-t-il enchaîné. Le feuilleton ne fait que commencer. Car, les deux parties campent sur leurs positions. Compromettante est donc la situation du club. Celle-ci s'ajoute à tant d'autres pour lesquelles Djebbari est appelé à faire face tout en sauvant le club de la relégation.