Le Conseil du renouveau économique algérien Crea a salué la décision du président Tebboune de réformer la loi sur l'investissement. «Le Conseil algérien de renouveau économique Crea a reçu avec une pleine confiance la volonté du président de la République de modifier la loi sur l'investissement», note un communiqué publié sur la page du président du Crea, Moula Kamel. Estimant nécessaire une nouvelle stratégie nationale sur les investissements nationaux et étrangers, l'organisation patronale de Moula, annonce sa contribution dans le projet, à travers des propositions élaborées à l'issue des différentes rencontres organisées. Le communiqué du Crea, accueillant avec satisfaction «la volonté du président de la République d'apporter des modifications à la loi sur l'investissement», relève les éléments de blocage aux investissements, que recèle la loi de 2016. Et d'ajouter, par ailleurs, «nous sommes conscients de l'importance d'être dans la proactivité permanente, afin d'aboutir à une concertation efficace pour le seul bénéficie de l'économie du pays», ajoutent les rédacteurs du communiqué. Pour le Crea, «la crise mondiale et l'état de l'économie nationale nous obligent à adopter une nouvelle stratégie visant à promouvoir les investissements et à faire progresser l'économie nationale». Pour le Capc, qui n'a pas encore commenté le dernier Conseil des ministres, la nouvelle loi sur l'investissement devra constituer «une locomotive réelle de la relance économique, et une réponse claire à la question de l'attractivité des IDE», devait confier Sami Agli, à l'issue d'une interview à la Radio nationale. Le patron de la Capc a estimé qu'il ne peut y avoir de relance économique ou d'investissements attractifs, sans parler de cadre législatif adapté. «L'investissement, aujourd'hui, doit être encadré avec un ancrage juridique clair, transparent et accessible à tous. Il faudrait, dans les faits, qu'on sorte maintenant avec ce Code d'investissement qu'on attend avec impatience», devait-il préciser à ce sujet. Il y a lieu de rappeler que le président de la République, à l'issue du Conseil des ministres de dimanche dernier, a donné des instructions rigoureuses, en vue de peaufiner le projet de texte de loi sur la base de certains indicateurs spécifiques. Pour le président de la République, qui a insisté sur la promotion de l'investissement basée sur la limitation des avantages et incitations fiscales, «l'adoption d'une base d'approche pragmatique», est une condition sine qua non dans le traitement des investissements directs étrangers. Cela veut dire que les IDE doivent être attractifs, apporter une valeur ajoutée dans l'écosystème économique national, assurer le transfert technologique et générer de l'emploi au niveau local. En contrepartie, ces investissements étrangers fiables bénéficieront de mesures attractives et incitatives envisagées dans le cadre de cette nouvelle loi. Cette nouvelle loi, au coeur de toutes les attentes et de toutes les spéculations, promet de répondre aux différentes difficultés relatives aux questions logistiques, financières et réglementaires. De plus, les autorités nationales et à leur tête, la présidence de la République, disposent de recommandations issues de la dernière Conférence nationale de la relance industrielle, pour laquelle une feuille de route a déjà été tracée. De plus, elles sont nombreuses les organisations patronales à avoir saisi officiellement les services du Premier ministre, ou carrément la président de la République autour de propositions émises au sujet de la nouvelle loi sur l'investissement. En tout état de cause, la nouvelle mouture, au demeurant, très attendue par les opérateurs économiques et les investisseurs étrangers aux aguets, devra consacrer plus de flexibilité et d'attractivité dans le sillage des grands principes économiques.