Ce sont les éditeurs égyptiens et français qui viennent en tête de liste en matière du nombre de participants étrangers à la 25ème édition du Sila. Il suffit de faire un tour aux différents pavillons et aux stands pour le constater. Les chiffres officiels rendus publics concernant cette nouvelle édition confirment cette tendance. Ils ne sont pas moins de 127 exposants égyptiens à avoir fait le déplacement à Alger pour y participer. Rien de nouveau ni de surprenant puisque les éditeurs égyptiens ont l'habitude d'être fidèles au Sila même si cette fois-ci leur nombre a augmenté de manière considérable et le fait que les stands soient gratuits pourrait être la raison principale de cette grande affluence de la part des éditeurs égyptiens. Les éditeurs égyptiens proposent, d'ailleurs,s de riches et très variés catalogues livresques allant du roman aux ouvrages universitaires, toutes disciplines confondues. Dans les stands des éditeurs égyptiens, le visiteur peut trouver pratiquement tous les romans du Nobel Naguib Mahfoud mais aussi une grande partie des oeuvres romanesques universelles traduites en langue arabe allant de Dostoievski et Tolstoï à Victor Hugo en passant par George Orwell, Faulkner et Hémingway. Il s'agit d'ailleurs de stands qui sont pris d'assaut par les visiteurs malgré la cherté des livres proposés. Les éditeurs français ont aussi la part du lion parmi la participation européenne dont le nombre d'éditeurs présents est de 640. Concernant ces derniers, on trouve aussi une riche variété de livres même parmi les parutions les plus récentes, notamment aux stands des éditions Flammarion, Gallimard, J'ai lu, Hachette... Des romans ayant été publiés tout récemment sont disponibles aux stands suscités mais avec des prix très élevés à l'instar du dernier roman de Michel Houellebecq, intitulé: «Anéantir», exposé au stand de «Flammarion» au prix de 3995 DA! «Nos frères inattendus», dernier roman d'Amin Maalouf est vendu à 4100 DA. «Il y aura toujours des férus de livres pour les acheter», nous dit l'un des vendeurs de ces stands qui a l'expérience en la matière. D'ailleurs, l'affluence sur les stands des éditeurs français était grandiose. Il y a même des livres qui ont été épuisés dès la première journée, a-t-on appris. Les éditeurs libanais ont également beaucoup de succès au Sila et cette année leur nombre est de 59. Ces derniers constituent l'une des «destinations» préférées des visiteurs de ce Sila pour la richesse de leurs catalogues, mais aussi pour la qualité du contenu des livres édités au Liban. Avec 27 éditeurs présents au Sila, la Tunisie tient aussi une bonne place tout comme la Jordanie d'ailleurs.