Le président libanais Michel Aoun a averti, dimanche soir, que toute activité de forage par l'entité sioniste dans les eaux territoriales contestées avec le Liban «constituerait une provocation et un acte hostile». Dans un communiqué publié par la Présidence libanaise, Michel Aoun a indiqué que le Liban avait déjà envoyé une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU, avertissant que toute activité de forage de l'entité sioniste dans des zones contestées «constituerait une menace pour la paix et la sécurité internationales». Il a souligné que les pourparlers visant à délimiter les frontières maritimes entre les deux pays n'étaient pas encore terminés. Aoun a tenu ces propos peu après que l'Energean Power, un navire de la compagnie Energean, est entré dans le champ pétrolifère de Karish, une zone contestée entre le Liban et l'entité sioniste, en vue d'entamer des travaux de prospection pétrolière et gazière. Pour sa part, le Premier ministre libanais Najib Mikati a accusé l'entité sioniste de chercher à provoquer «une nouvelle crise» avec le Liban, en «empiétant sur ses ressources offshore» et en cherchant à «imposer un fait accompli». «Cela est extrêmement dangereux et pourrait créer des tensions dont personne ne peut prévoir les répercussions», a prévenu le chef du gouvernement. Techniquement en état de guerre, le Liban et l'entité sioniste avaient entamé en octobre des pourparlers indirects par l'intermédiaire de l'ONU et des Etats-Unis mais le processus a déraillé fin novembre. La superficie de la zone de litige continue de constituer une importante pierre d'achoppement. Les pourparlers portaient initialement sur une zone de 860 kilomètres carrés, selon une carte enregistrée auprès de l'ONU par le Liban en 2011, jugée aujourd'hui «erronée» par Beyrouth qui réclame une zone supplémentaire de 1 430 km2, englobant une partie du champ gazier de Karish.