Le terroriste détenu Benhalima Mohamed Azouz enchaîne avec de nouveaux aveux et révèle l'implication du Makhzen dans un complot visant à déstabiliser l'Algérie. Dans ces nouvelles révélations, diffusées par la télévision algérienne, dans la deuxième partie de « Chemin de la félonie, détails de la Conspiration » Benhalima explique comment il a été hameçonné par l'organisation terroriste Rachad et ses acolytes, arguant qu'il était tombé dans le piège d' « un complot makhzeno-sioniste ourdi contre l'Algérie ». Il affirme l'existence de liens secrets entre cette organisation terroriste et des réseaux internationaux spécialisés dans le faux et la criminalité organisée. Selon Benhalima, l'argent du Makhzen alimente cette conspiration qui vise à déstabiliser le pays. Il indique, avoir découvert le pot aux roses après avoir appris que les autorités espagnoles envisageaient d'extrader le terroriste Mohamed Abdellah, et qu'il allait subir le même sort, ce qui l'a amené à côtoyer directement des membres et des intermédiaires du mouvement terroriste « Rachad ». Benhalima explique que les nombreux contacts qu'il a eus avec les terroristes Larbi Zitout, Amir Boukhors et Assia Guechoud, lui ont permis de lever le voile sur « leurs véritables intentions » et qu'il était tombé dans le traquenard d'un « complot makhzeno-sioniste ourdi contre l'Algérie ». Benhalima dépeint alors des terroristes sans foi ni loi qui ne donnaient pas cher de sa peau, une fois qu'il était devenu encombrant. « Ces terroristes sont des traîtres qui, en plus de trahir leur pays , se débarrassent de quiconque ne collabore pas avec leurs plans ou qui en sait un peu trop sur leurs sombres activités », qualifie-t-il. Benhalima raconte ainsi comment il a été « balancé » par Amir Dz. Il revient particulièrement sur « la traîtrise et la délation du terroriste Amir Boukhors » dit « Amir Dz » qui l'a dénoncé aux autorités françaises lorsqu'il s'était déplacé en août 2021 dans ce pays. Benhalima poursuit en déclarant avoir été au fait des activités de l'organisation Rachad dont il évoque les liens avec les talibans. En France, Benhalima dit avoir pris contact avec Abdellah Drissi, « bras droit » du terroriste Larbi Zitout, ce dernier lui ayant affirmé qu'il collectait avec d'autres personnes des dons dans les mosquées pour les envoyer en Afghanistan, et que des « chefs d'entreprises finançaient les activités du mouvement terroriste Rachad ». Le détenu Benhalima poursuit en expliquant comment le terroriste Boukhors, voyant en lui « une menace et un sérieux rival », a déposé une plainte auprès des services de sécurité français pour le pousser à quitter le territoire français. Benhalima évoque alors la période de son assignation à résidence en France où il a fini par découvrir « la main du Makhzen » dans le complot contre le pays. Avec force détails, il raconte comment un certain Walid Kebir, résidant au Maroc et qui a participé au Hirak populaire en Algérie et dont les liens avec Hichem Aboud et Mehdi Ghani sont établis, a essayé de le transférer au Maroc. Une destination vers laquelle « la terroriste Assia Guechoud a aussi tenté de le convaincre à choisir ». Benhalima précise ici que le terroriste Zitout l'avait informé que Amir Boukhors « avait un contact direct avec le Makhzen marocain et qu'il recevait des sommes colossales des autorités marocaines ». Benhalima revient par la suite sur sa décision de gagner l'Angleterre au lieu du Maroc en se faisant passer pour un juif. Il cite à ce titre le nommé Rachid Hadj Gourari qui lui a « facilité l'opération en falsifiant les documents de voyage nécessaires ». Cette tentative de fuite vers l'Angleterre, où est tapis Larbi Zitout, atteste des ramifications mafieuse de Rachad, constate Benhalima. Ce dernier indique qu'il avait fini par connaître le vrai visage de Larbi Zitout à la faveur de sa tentative de fuir le territoire français vers le Portugal, un pays qu'il tentera également de quitter pour rejoindre la Belgique ou la France « avec l'aide du terroriste Ismaïl Zitout ». Benhalima estime, en effet, qu'il était tombé comme un fruit mûr entre les mains des services de sécurité espagnols suite à une « dénonciation » de Zitout, dans la mesure où ce dernier était en contact permanent avec lui durant sa traversée de l'Espagne. Un Zitout dont il aura pourtant tenté de réhabiliter l'image à coups de posts vidéo. Benhalima révèle avoir été contacté par Ismaïl Zitout pour diffuser des vidéos « innocentant Larbi Zitout qui aurait été la cible d'attaques médiatiques et via les réseaux sociaux ». Ces vidéos avaient principalement pour objectif d'attester « que si je dévoilais les plans de Zitout et son organisation c'est que j'y étais forcé », une vidéo, selon Benhalima, qui a « ravi » Zitout qui l'a exploité pour s'exonérer et soigner faussement son image de marque.