Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mokhtar Didouche était ce week-end en visite dans la wilaya de Tizi Ouzou où il s'est enquis de l'avancement des travaux de plusieurs établissements hôteliers et de la situation de l'activité touristique de manière générale. Dans son périple qui l'a mené dans plusieurs endroits de la wilaya, Didouche s'est longuement arrêté au niveau du complexe touristique de Tala Guilef qui représente le point d'orgue de sa visite. Sur place, l'hôte du Djurdjura a écouté les explications des responsables du projet qui connaît d'intenses travaux de restauration pour une toute proche réception. Les travaux de restauration de ce pôle touristique doté d'une capacité d'accueil estimée à 550 lits, selon les explications données par les responsables, tirent à leur fin. Toutefois, des mesures d'urgence doivent être prises afin d'accélérer le rythme d'avancée des chantiers, a instruit le ministre. Dans cette optique, Mokhtar Didouche a préconisé l'augmentation du nombre d'ouvriers par les entreprises en charge des travaux afin d'hâter la livraison du site... Ces chantiers de restauration ne concernent, pour rappel, pas uniquement ce complexe touristique de Tala Guilef mais également d'autres établissements hôteliers située dans la ville de Tizi Ouzou comme l'hôtel Amraoua, l'hôtel Lalla Khedidja et l'hôtel Tamgout situé dans la commune de Yakouren. Cependant, certains porteurs de projets touristiques dans la wilaya de Tizi Ouzou ont été déçus par l'issue de cette visite qu'ils attendaient depuis longtemps. Des projets en attente de quitus des autorités concernées mais qui tardent à venir à cause de blocages divers. Parmi ces blocages, certains porteurs de projets signalent une situation inextricable qui rend leur poursuite quasiment impossible à savoir l'inscription de certaines zones proches du littoral dans le registre des zones réservées à l'agriculture. Ces zones situées généralement dans la région de Mizrana et de Boudjima ne sont hélas exploitées ni pour l'agriculture ni pour le tourisme. Une situation qui bloque la réalisation de nombre de projets hôteliers. Aussi, cette zone, appelée «La Crête», située entre les communes de Makouda, Mizrana, Boudjima et Tigzirt, passage obligé des touristes se rendant vers le littoral, se retrouve exclue des avantages consentis par l'Etat au bénéfice des activités touristiques. Des projets d'hôtels touristiques sont en état de blocage faute d'aides bancaires parce qu'ils se trouvent dans une zone considérée comme agricole alors qu'elle est à vocation touristique par excellence. Jusqu'à hier, les concernés se heurtent encore à un véritable mur du silence. Leur déception était par conséquent très grande ce week-end parce qu'ils ont nourri l'espoir que les autorités locales soulèvent le problème avec le ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Une déception aggravée du fait que leurs attentes n'ont pas l'air de susciter l'intérêt des pouvoirs publics. Un manque d'intérêt qui pousse très loin le dénouement de leur situation.