Mobilisation. Le MSP a battu le rappel de ses troupes fortement mobilisées en ce premier vendredi de juillet. Il y avait près de 6000 personnes qui ont convergé vers la salle Icosium du Centre international des conférences (CIC) Abdelaziz Rahal choisie par le MSP pour marquer une action mêlant hommage, célébration et messages politiques. Dans le chapitre lié à la mémoire et au parcours du parti, le MSP a rendu hommage à son fondateur Mahfoud Nahnah, disparu il y a 20 ans. La célébration du 61e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie a eu sa place dans l'action du MSP. Ce dernier a célébré aussi les 32 années de la création officielle du mouvement islamiste. En plus d'avoir réussi une forte mobilisation de ses militants venus des quatre coins du pays, le MSP a réuni l'ensemble des partis politiques dont les représentants ont pris place au premier rang d'une salle ornée du drapeau national et celui de la Palestine. À quelques exceptions près, les partis ont répondu favorablement à l'invitation du MSP. Il y avait le FLN, le RND, le RCD, le PT, le FFS, El Bina, El Moustakbel, Fadjr El Jadid, Ennahda... Comme il y avait des figures du courant islamiste, mais qui sont désormais sans appartenance partisane comme Lakhdar Benkhelaf ancien du FJD d'Abdallah Djaballah. Il y avait aussi des représentants des organisations syndicales à l'image de Sadek Dziri de l'Unpef et Mohamed Alioui l'ex- président de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa). Le MSP a rassemblé aussi des noms de ses «anciens» passés par moments au rang de ministres comme El Hachemi Djaâboub ou Bouguerra Soltani, aujourd'hui ambassadeur. Il y avait également la présidente de TAJ, Fatma Zohra Zerouati, ancienne ministre mais aussi transfuge du MSP. S'inspirant du thème de l'action «perspectives de la coopération politique dans la pensée du Mouvement», le président du MSP, Abdelali Hassani Cherif, a expliqué à son auditoire la vision du parti dans le contexte actuel. «La coopération politique que nous défendons est une vision et non pas un slogan sans contenu», a affirmé le successeur de Makri. Se référant à l'histoire du Mouvement national, le chef du MSP a indiqué que la première étape de coopération entre Algériens a été celle qui a préparé les conditions du déclenchement de la guerre de libération en novembre 1954. «Si nous appelons à un consensus entre les partis politiques, nous ne les invitons pas à se fondre ni à abandonner leurs positions», a soutenu Hassani. Ce dernier a mis en avant également la nécessité d'assainir le champ politique de façon à pouvoir s'engager dans des compétitions électorales saines pour une réelle représentation de la société dans les assemblées élues. Et si Hassani a rappelé que le MSP est une formation de l'opposition, il n'a pas caché sa disponibilité à accompagner le pouvoir politique dans ses choix et le gouvernement dans son action. Se référant à la déclaration du 1er Novembre, le chef du MSP a plaidé la nécessité de «consolider les acquis de l'Indépendance». Le président du Mouvement de la société pour la paix a considéré que la construction de l'Etat social dans le cadre des valeurs de l'Islam tel qu'énoncé dans la déclaration de Novembre «a besoin encore d'un long combat». À noter que la cérémonie du MSP a été marquée par la présence remarquable de Khaled Mechaâl, chef du mouvement de la résistance palestinienne du mouvement Hamas. Ce dernier était le dernier à intervenir sous les applaudissements nourris de ses partisans et militants du MSP. Khaled Mechaâl a lancé des messages de remerciements envers l'Algérie pour sa fidélité à la cause palestinienne. Il a cité le dernier geste du président Tebboune qui a décidé d'une aide financière pour la reconstruction de Jenine attaquée par les forces israéliennes. Le leader du mouvement de la résistance palestinienne a loué également la position du peuple algérien constamment favorable à la cause du peuple palestinien. Khaled Mechaâl a témoigné des rencontres et échanges qu'il a eus avec le fondateur du MSP. Comme il a mis en avant l'attachement des dirigeants algériens à la cause palestinienne. «Ce qui nous renforce dans notre lutte» pour la libération de la Palestine, a-t-il affirmé.