L'avenir de l'industrie hôtelière dans la wilaya de Tizi Ouzou se trouve toujours reporté à plus tard. Deux obstacles se posent devant l'ambitieux projet de doter la wilaya de grandes capacités d'accueil, à savoir d'abord les retards accusés dans la rénovation ainsi que l'épineux problème des tarifs appliqués. Le projet de rénovation des infrastructures hôtelières de la wilaya de Tizi Ouzou a été lancé en 2016. Jusqu'à présent, certains hôtels ont été réceptionnés, mais d'autres sont encore en chantier malgré l'insistance des représentants des pouvoirs publics, ministres et walis qui ont toujours été au chevet des chantiers. Dans certains hôtels comme le Amraoua, l'un des plus importants établissements de la wilaya, les travaux ont accusé un grand retard dès le début. Le chantier de rénovation de ce dernier avait, pour rappel, été confié à une société italienne qui avait déposé le bilan quelques mois plus tard. Des années après, aucun avis d'appel d'offres n'a été lancé pour désigner une autre entreprise réalisatrice. Les travaux reprendront quand même pour recevoir cet hôtel qui représente un joyau touristique avec ses grandes capacités d'accueil. En fait, les établissements hôteliers de la wilaya de Tizi Ouzou, ceux situés au chef-lieu comme ceux situés dans les communes littorales et de montagne comme Akfadou et Boghni, Djurdjura, sont d'une importance capitale pour l'activité touristique locale outre les autres prévisions économiques et sportives. L'hôtel Amraoua est, à cet effet, intégré à l'offre algérienne d'organisation de la CAN 2025 avec le nouveau stade Hocine Ait Ahmed de la ville de Tizi Ouzou. La population aura donc compris que la restauration et la rénovation des hôtels feront retrouver à la wilaya de Tizi Ouzou sa renommée d'antan. Dans les années 70, ces hôtels avaient, en effet, une renommée mondiale faisant que les touristes étrangers appelaient Petite Suisse, la capitale du Djurdjura. Ainsi, dans la ville de Tizi Ouzou, seul l'hôtel Beloua est ouvert. Les hôtels Amraoua et Llala Khedidja sont encore en chantier avec plus de difficultés pour ce dernier qui nécessite une rallonge financière pour la suite des travaux. Dans les zones touristiques littorales et de montagne, les infrastructures hôtelières sont aussi en mode rénovation à l'exception de l'hôtel Avzim d'Ait Yenni. Ce qui réduit grandement les capacités d'accueil de la wilaya avec toutefois un petit amortissement grâce aux établissements privés peu nombreux. Sur le littoral, l'activité touristique repose actuellement sur les formules citoyennes d'accueil comme la location chez l'habitant à cause d'un autre problème.En effet, au-delà des retards accusés dans les travaux de rénovation des hôtels publics, il y a lieu de soulever l'épineux problème des tarifs exercés par les hôtels privés, voire même les établissements publics rouverts. Les clients se plaignent, en effet, des prix inaccessibles pratiqués. Ce qui réduit drastiquement la clientèle qui préfère ainsi les autres formules comme la location d'appartement et la location chez l'habitant. Ce problème soulevé depuis plusieurs années doit trouver une solution définitive permettant de baisser les prix sans sanctionner les établissements qui ne travaillent, d'ailleurs,pas comme ils souhaitent. Les gains de certains hôtels reposent d'ailleurs sur les recettes des cafétérias et snacks. Une situation qui appelle, enfin, toute une révision dans la politique des prix dans le domaine de l'hôtellerie.