En quelques jours, l'armée sioniste est sur le point de pulvériser le record d'atrocité commis à travers l'histoire des bombardements aériens. Deux rappels historiques nous donnent la mesure du massacre à très grande échelle qui s'opère depuis une semaine à Ghaza. Le premier celui de l'invasion de l'Irak durant la seconde guerre du Golfe, 1990-1991. La coalition internationale qui était composée de 35 pays dirigée par les Etats-Unis, a largué sur l'Irak environ 6 000 tonnes de bombes par semaine. Le second exemple, le plus atroce, est ce triste record détenu par l'armée américaine durant les dix années de guerre au Vietnam. Une moyenne de 12 tonnes de bombes ont été larguées par l'armée US chaque semaine. Les sionistes suivent exactement la même trajectoire: en cinq jours, plus de 6 000 bombes ont été larguées sur la bande de Ghaza soit l'équivalent de 4 000 tonnes d'explosifs. Avec une implacable cadence, l'armée sioniste accomplira son génocide. Assiégée, Ghaza vit sous le fracas assourdissant des bombes, où des quartiers entiers réduits en ruines et des milliers de vies en cendres. Sous ce déluge de feu, la ville renvoie un tableau horrible, un rappel poignant de la cruauté israélienne. Les derniers bilans font état de 1 000 Palestiniens qui ont été tués, dont, 400 femmes et enfants. Selon l'ambassadeur de Palestine à Paris, on recense plus de 48 écoles et près de 10 centres médicaux qui ont été bombardés. L'on compte également plus de 600 000 résidences détruites. Ce massacre se déroule sous le silence complice des pays occidentaux. Le représentant de l'ONU en Palestine, a souligné que «la communauté internationale est responsable» de la situation et doit faire pression sur l'entité sioniste pour qu'elle mette immédiatement fin à ce massacre à Ghaza». Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a accusé, hier, Israël de commettre un «génocide» à Ghaza, pilonnée par l'armée israélienne «Notre peuple à Ghaza subit un génocide et Ghaza est devenue une zone sinistrée», a déclaré Mohammed Shtayyeh lors d'une conférence de presse à Ramallah. De son côté, le président russe Vladimir Poutine a jugé, hier, «inacceptable» le siège de la bande de Ghaza par l'armée israélienne, le comparant à celui, terrible, de la ville soviétique de Léningrad par les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon Poutine, Israël s'apprête à faire à Ghaza quelque chose de «comparable au siège de Leningrad». «C'est inacceptable. Plus de deux millions de personnes y vivent (...)», s'est élevé le président russe au cours d'une conférence de presse à Bichkek au Kirghizstan. La cause du conflit est «l'injustice» contre les Palestiniens, a jugé pour sa part, hier, le ministre chinois des Affaires étrangères. Mercredi dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a dénoncé la politique du «double standard» appliquée par la communauté internationale en ce qui concerne la cause palestinienne. «L'occupation sioniste pensait à tort que le peuple palestinien était impuissant et qu'il avait baissé les bras», a ajouté Attaf qui s'exprimait lors de son discours prononcé lors de la réunion d'urgence du Conseil des Etats arabes au niveau ministériel sur la situation en Palestine.