Après 72 jours de guerre à Ghaza, qui subit en plus un embargo des plus désastreux, la population continue de résister. Les aides provenant des pays qui soutiennent cette ville en terre occupées de Palestine sont difficilement distribuées et ne répondent pas aux besoins des civils en matière de nourriture, d'équipements médicaux, de médicaments et d'eau. L'entité sioniste et ses complices continuent, quant à eux, d'accomplir génocide jamais enregistré dans le monde, massacrant à outrance femmes, enfants, vieillards et même les animaux. L'entreprise de crime sioniste a obtenu le feu vert du gendarme du monde, les USA afin de poursuivre ses opérations racistes et extrémistes jusqu'au 1er janvier, date à laquelle, l'ONU procédera au changement du Conseil de sécurité et où de nouvelles pressions pourront peser lourd sur la balance et changer la donne sur le terrain. C'est dans ce contexte honteux et dans une totale violation du droit international et des droits de l'homme, que l'association internationale algérienne El Baraka, poursuit sa noble mission, même si la situation dépasse l'entendement. Un premier convoi d'aides humanitaires composé particulièrement de médicaments a été envoyé et il a fallu attendre 15 jours pour que les autorités égyptiennes consentent à l'introduire, «après de multiples interventions et de concessions», nous déclare Hadji Abbès, président du bureau de la wilaya de Constantine sis à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Notre interlocuteur, en pleine activité pour la préparation d'un second convoi, confie que cette guerre était prévisible et que l'association s'était préparée, vu la conjoncture et les signes avant-coureurs que l'armée coloniale allait lancer une attaque, bien avant la résistance du 7 octobre, d'où souligne t- il «l'anticipation de l'association à agir en signe de prévention pour stocker de la nourriture pour six mois». Les réserves sont gardées au niveau d'une dizaine de centres d'accueil. C'est grâce à cela que «la population arrive à survivre», soutient notre interlocuteur. «En effet, l'association prépare des repas, distribue de l'eau, qu'elle puise notamment dans les puits, qu'elle a réalisé à Ghaza», nous déclare Hadji Abbès qui ajoute que «grâce à la Sonatrach, deux cliniques ont été construites, dont l'une qui prévoit les soins de rééducation, qui porte le nom de Fodil El Ouertilani». On compte aussi un centre pour la réhabilitation des habitations détruites par les guerres précédentes, le complexe culturel Ibn Badis, un lycée qui porte le nom du feu Mahfoud Nahnah et une école... Le président de l'association a Constantine et vu les difficultés rencontrées pour faire parvenir les aides à Ghaza via l'Egypte, confie que c'est le MDN qui se chargera d'accompagner le prochain convoi prévu dans les prochains jours, comme cela se fait pour le Croissant-Rouge algérien. On prévoit au moins 4 000 tentes dans ce convoi que l'association compte acheter de Sonitex, mais que l'Egypte «souhaite» vendre à l'Algérie. Hadji nous confirme que son association a perdu 31 des ses adhérents suite à un raid violent aux alentours de l'un de ses centres d'accueil. El Baraka compte 41 bureaux dans le monde et prévoit l'ouverture d'autres en Amérique latine. Elle est représentée dans toutes les wilayas du pays et active même lors des fêtes religieuses, le Ramadhan en particulier et en toutes circonstances dans le monde. Elle a joué un grand rôle lors de la pandémie de la Covid-19. C'est une association de soutien à la Palestine et agit en ces moments de guerre sous le slogan: «La campagne de la promesse tenue».