La Chine, premier importateur mondial de pétrole grelotte. Les températures devraient chuter de 8 à 12°C dans la plupart des régions de Chine du jeudi 14 décembre 14h00 à dimanche 17 décembre 08h00. Certaines parties de la région de Mongolie intérieure, du Shaanxi, du Jilin et du Liaoning pourraient voir leurs températures chuter de plus de 20°C, selon un bulletin émis par le Centre météorologique national chinois (CMN). Cela poussera-t-il les autorités chinoises à acheter plus de pétrole pour se chauffer? Les prix du pétrole seront-ils impactés? Pour l'instant, cela ne semble pas être le cas. Les prix ont été plutôt influencés par d'autres facteurs. Les prix du pétrole, qui avaient ouvert en légère baisse lors de leur première journée de cotation de la semaine (Lundi, ndlr), ont fini par se stabiliser. Les investisseurs se montrant prudents avant une semaine riche en rapports sur le marché et décisions de politique monétaire. «Le marché s'est stabilisé même s'il n'est pas tout à fait convaincu que le pire soit passé», a résumé Phil Flynn, analyste de Price Future Group, après la chute des cours des deux dernières semaines. «De plus, on attend beaucoup de nouvelles cette semaine avec la décision de politique monétaire de la Fed et avant cela, la publication de l'inflation CPI et des prix à la production» américains, a-t-il souligné. La banque centrale américaine (Fed) devait indiquer mercredi si, comme attendu, elle laisse ses taux inchangés alors que l'indice CPI d'inflation était scruté la veille. Les analystes tablaient sur des prix stagnant sur le mois. Sous la pression de craintes d'un sur-approvisionnement en brut, par des perspectives économiques mondiales moroses et par une inflation américaine qui ne ralentit pas aussi facilement, les cours de l'or noir finiront par plonger. Le baril de Brent pour livraison en février lâchera 3,66% à 73,24 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate, pour livraison en janvier reculera de 3,79% à 68,61 dollars. Les deux références mondiales du brut sont ainsi tombées à leur plus bas niveau depuis fin juin. «L'inflation ne ralentit certainement pas assez pour que la Fed suggère l'éventualité future d'une baisse des taux», indiquera John Kilduff d'Again Capital. Deux annonces vont pourtant réussir à redonner de la vigueur au baril que l'on croyait en détresse. Soutenus par une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis et un assouplissement de la communication de la banque centrale américaine (Fed), les cours du pétrole enregistreront un net rebond, mercredi, après avoir touché un plus bas de près de six mois. Le baril de Brent pour livraison en février progressera de 1,39% à 74,26 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate, pour livraison en janvier avancera pour sa part de 1,25% à 69,47 dollars. Brent et WTI sont toutefois descendus, en début de séance, à un niveau qu'ils n'avaient plus fréquenté depuis fin juin, avant de relever la tête. L'or noir a ensuite profité de la publication du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie qui a révélé une contraction beaucoup plus nette qu'attendu par les analystes des stocks de pétrole brut, fera remarquer José Torres, d'Interactive Brokers. Durant la semaine achevée le 8 décembre, ces réserves commerciales ont reflué de 4,3 millions de barils, alors que les analystes ne projetaient qu'une baisse de 650 000, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg. Cette bouffée d'oxygène a été maintenue, enfin, par un assouplissement dans la communication de la Banque centrale américaine (Fed), qui a acté la fin du cycle de resserrement monétaire ainsi que la décélération de l'inflation. «Les gens voient la lumière au bout du tunnel» et se projettent vers une prochaine baisse de taux, expliquait Robert Yawger. Un abaissement «serait positif pour les marchés de l'énergie et pour les actifs à risque en général», a-t-il noté. Surfant sur cette courbe ascendante, les cours accentueront leur hausse jeudi. 3,16%, pour le Brent qui clôturera à 76,61 dollars. Le WTI progressera de 3,03%, à 71,58 dollars. Les deux références termineront la semaine qui s'est achevée vendredi pratiquement à l'équilibre. 76,55 dollars pour le Brent qui cédera à peine 0,06 dollar. Le WTI lâchera 0,15 dollar à 71,43 dollars. Le baril a affiché sa résilience.