La mercuriale a grimpé deux semaines avant le mois de Ramadhan, pour stagner à ce jour sur une flambée des prix de la plupart des produits alimentaires de large consommation. Celle-ci met à rude épreuve les bourses les plus tenaces et contre laquelle aucune mesure évidente n'est venue réguler le marché sur une tarification raisonnable à même de permettre au consommateur de joindre les deux bouts. Comme chaque année, les services de l'APC, conscients du problème et de son incidence sur le citoyen pendant ce mois de pénitence, octroient une enveloppe de cinq cents millions de centimes représentant une participation de solidarité avec la population démunie. Consentie en nature sous forme de «couffin» comprenant une dizaine de denrées alimentaires de première nécessité évalué à deux mille dinars le pack, elle touchera quelque deux mille familles nécessiteuses ravitaillées dans quatre sites de la ville en rapport avec la résidence des bénéficiaires. De même et pour pallier les besoins de «ceux qui ont faim», l'hospitalité est, rigueur dans cette région où «meïdat Ramadhan» demeure la seule chose réservée au prochain et reste éternelle au niveau de chaque foyer, aussi modeste soit-il, car il n'y a pas de famille plus heureuse que celle qui accueille chez soi pour partager son f'tour, tout au long du mois de pénitence, avec le pauvre malheureux qui reste chaque fois le bienvenu. Certes, dans notre pays, en cette période de bénédiction, la générosité, ce bel exemple, devient un acte qui touche tout le monde, à l'exception de ces commerçants véreux qui n'ont aucune «rahma» dans le coeur.