Le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré, hier, que la population du nord de la bande de Ghaza «attend la mort à tout moment», dans le contexte du génocide sioniste en cours dans la région. Il s'agit d'un «appel de détresse» lancé par les employés de l'agence onusienne dans le nord de Ghaza, et publié par Lazzarini sur les réseaux sociaux. Lazzarini a expliqué que les bombardements par les forces sionistes dans le nord de Ghaza «se poursuivent depuis environ trois semaines, avec un nombre croissant de morts». Il a ajouté: «Notre personnel rapporte qu'il ne trouve pas de nourriture, d'eau ou de soins médicaux. L'odeur de la mort est partout alors que les corps sont laissés sur les routes ou sous les décombres.» Il a expliqué: «Les missions d'évacuation des corps ou de fourniture d'une aide humanitaire ont été rejetées.» Il a poursuivi: «Dans le nord de Ghaza, les gens n'attendent que la mort. Ils se sentent abandonnés et seuls, sans espoir. Ils vivent dans la peur de la mort à tout moment.» Les forces d'occupation sionistes ont rejeté une demande urgente présentée par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) pour évacuer les personnes coincées sous les décombres à la suite de l'agression sioniste, indique l'agence onusienne. Inas Hamdan, responsable de la communication à l'UNRWA, a déclaré, lundi dernier, que l'occupant sioniste avait «refusé la demande de l'UNRWA», alors que la famine s'aggrave dans le nord de la bande, dans le contexte de génocide commis par l'occupation et de la politique de nettoyage ethnique à laquelle sont soumis les habitants de la région. «Pendant les deux dernières semaines, nous avons averti à plusieurs reprises que le renforcement du siège sur Jabalia et la province nord en général aggrave la situation de manière catastrophique, et que les opérations militaires (sionistes) en cours exposent des dizaines de milliers de civils à un danger imminent.» «De plus, l'attaque militaire dans le nord de Ghaza coupe l'accès des gens aux besoins essentiels à leur survie, y compris l'eau», a poursuivi Mme Hamdan. Elle a rapporté que l'armée d'occupation «a ciblé directement deux des trois hôpitaux restants dans la province nord de Ghaza, le 18 octobre (l'hôpital Al-Awda et l'hôpital indonésien), soulignant que ces attaques aggravent de manière très préoccupante la crise humanitaire que connaît le nord de Ghaza». Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est élevé à 42 718 martyrs et 100 282 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023, selon les autorités palestiniennes de la santé qui ajoutent qu'au cours des dernières 48 heures les forces d'occupation ont commis 7 massacres, entraînant la mort en martyrs de 117 Palestiniens et la blessure de 487 autres. Les autorités palestiniennes affirment qu'«il y a encore un certain nombre de personnes sous les décombres alors que les équipes de la Défense civile ne peuvent pas les atteindre», les accès étant bloqués par l'armée sioniste. Outre les martyrs et les blessés, le génocide sioniste qui se poursuit depuis un an a causé des destructions massives de bâtiments résidentiels et d'infrastructures ainsi qu'une famine meurtrière. Au Liban, les exactions sionistes ont culminé avec un bombardement qui a fait, dimanche soir, 13 martyrs, dont un enfant, et 57 blessées, près du plus grand hôpital public de Beyrouth, selon un nouveau bilan, hier, du ministère de la Santé. L'hôpital Rafic-Hariri a été endommagé. «Le raid de l'ennemi israélien dans le secteur de Jnah, à proximité de l'hôpital Hariri, a tué 13 personnes, dont un enfant, et fait 7 blessés se trouvent dans un état critique», selon le communiqué. Sur le site, au milieu des ruines de plusieurs bâtisses effondrées, les recherches se poursuivent parmi les décombres pour retrouver d'éventuelles victimes. Le Hezbollah a neutralisé, hier, un char Merkava de l'armée sioniste dans le sud du Liban, au lendemain d'affrontements avec des soldats ennemis près d'un village frontalier. Le Hezbollah libanais a aussi revendiqué, hier, l'attaque de drone qui a visé, samedi passé, la résidence privée du Premier ministre sioniste Benjamin Nentayahu à Césarée, au centre d'Israël. «Nous annonçons notre entière et seule responsabilité de l'opération de Césarée (...) qui a visé le criminel de guerre Netanyahu (...)», a déclaré Mohammad Afif, responsable des relations médias du mouvement libanais, lors d'une conférence de presse.