Plusieurs détenus incluant des activistes du Hirak ont été libérés, ce 1er novembre, à la faveur des mesures de grâce accordées par le président de la République Abdelmadjid Tebboune à l'occasion de 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Il s'agit, entre autres, d'Ihssane el Kadi. Ce dernier a été condamné en appel, en juin 2023, à sept ans de prison, dont cinq ans fermes. Ce journaliste dirigeait le groupe de presse privé, Interface media, comprenant Radio M et Maghreb Emergent. Le mis en cause avait été poursuivi pour «financement étranger pour se livrer à des activités susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l'Etat». Les noms d'autres détenus sont cités par des avocats et des observateurs. Parmi lesquels l'on retrouve Tadjadit Mohamed. La grâce a touché également Athmane Mohamed, Omar Farhat, Sofiane Ghirous, Samir Khentouche, Lalaoui Mohamed, Saadi Ahmed, Sofiane Rebai, Aidouni Massinissa ainsi que d'autres. Certaines sources avancent que la grâce a touché une douzaine de détenus. D'autres attendraient encore avant qu'ils soient libérés. Près de 250 détenus condamnés pour atteinte à l'ordre public auraient été recensés. Le président de la République a signé deux décrets pour octroyer des mesures de grâce à 4000 détenus, à l'occasion du 70e anniversaire de la guerre d'indépendance. Le premier décret concerne des personnes condamnées définitivement dans des affaires de droit commun et le deuxième des affaires de trouble à l'ordre public.