Les cours actuels de l'or noir ne sont cependant pas reluisants au point de satisfaire les pays exportateurs de pétrole, ceux de l'Opep+ notamment. Dont fait partie l'Algérie. Il ne faut toutefois pas faire la fine bouche. Le baril de Brent, référence mondiale du marché mondial, qui a terminé la semaine qui s'est achevée vendredi à plus de 71 dollars représente un prix de 11 dollars de plus que celui qui a servi de base à l'élaboration de la loi de finances 2025 du pays, calculée sur la base d'un baril à 60 dollars. Une bonne nouvelle sachant que le pays a mis en route des projets à caractère économique de premier plan. Stations de dessalement de l'eau de mer, silos de stockage des céréales, voies ferrées, énergies renouvelables, mines, ports, logements...Autant de réalisations qui nécessiteront de gros financements. Etant donné que les exportations d'hydrocarbures constituent l'essentiel des revenus du pays, il est incontestable que plus le niveau des prix du pétrole est élevé plus sa situation financière sera confortable. Il faut reconnaître que ces derniers manquent de punch ces derniers mois. Rien que pour la semaine qui vient de s'achever, le 15 novembre, ils ont reculé de près de 3 dollars. Un scénario qui s'est esquissé dès la première séance de la semaine. Les cours du pétrole ont effectivement commencé à décrocher lundi 11 novembre plombés par les nouvelles mesures de relance chinoises jugées décevantes, tandis que le gaz naturel a bondi après la fermeture de plates-formes due au passage de l'ouragan Rafael. Le baril de Brent pour livraison en janvier a cédé 2,76%, pour clôturer à 71,83 dollars. La référence américaine, le West Texas Intermediate, avec échéance en décembre, a dévissé de 3,32%. Qu'en ont conclu les experts ? « Le marché espérait des mesures économiques plus robustes (de la part de Pékin), mais il a été déçu par ce qui a finalement été décidé », a commenté Andy Lipow, analyste de Lipow Oil Associates. Ça s'est un peu amélioré le lendemain. Les prix du pétrole ont très légèrement progressé, mais sont restés plombés par la perspective d'une apathie de la demande chinoise, tandis que l'offre pourrait être excédentaire dans les mois à venir, a-t-on fait remarquer. Le Brent de la mer du Nord a grappillé 0,08% pour terminer à 71,89 dollars. Son équivalent américain (WTI), a glané 0,12% à 68,12 dollars. « La journée d'hier (11 novembre Ndlr) a été marquée par une forte baisse », a rappelé Robert Yawger, de Mizuho USA, pour qui les cours ont légèrement avancé mardi en début de journée à la faveur d'un rebond technique. Le pétrole poursuivra son rebond le 13 novembre. Les cours se sont redressés, encouragés par un indice de prix américain qui ne remet pas en cause l'hypothèse d'une poursuite de l'assouplissement monétaire en cours, lui-même facteur de soutien à la demande d'or noir. Le Brent progressera de 0,54%, à 72,28 dollars. Le WTI a lui avancé de 0,45%, à 68,43 dollars. Le raffermissement des prix du brut est lié à la publication de l'indice américain de prix à la consommation CPI, fera remarquer John Kilduff, d'Again Capital.