C'est le moins que l'on puisse dire au vu du rythme régulier avec lequel il écrit des romans et en publie. Son nouveau roman vient de paraître aux éditions Nouba d'Alger. Il s'agit de La footballeuse. L'auteur a choisi d'annoncer la parution de son nouveau livre le 8 mars, Journée internationale de la femme. Dans ce nouveau roman, le lecteur aura le loisir et le plaisir de renouer avec le style fluide, agréable et surtout mordant de Nadjib Stambouli qui est l'une des plus belles plumes du journalisme en Algérie, mais aussi l'une des plus chevronnées. Comme le titre l'indique si clairement, c'est une femme qui est au centre de ce roman. Elle s'appelle Tina Hamri. Cette dernière n'entretient qu'un rêve, un seul et unique espoir: devenir footballeuse. Est-ce facile de réaliser un tel voeu dans une société telle que la nôtre? L'héroïne du roman de Nadjib Stambouli habite dans un village des Hauts-Plateaux. Certes, elle a un caractère porté sur l'audace et la liberté mais est-ce suffisant? Tina Hamri aura donc à faire face et à défier les forces d'inertie au sein d'une partie de sa famille, mais aussi les préjugés de la société ainsi que les visées peu avouables d'un notable local. Ce dernier, précise l'auteur, sera banni par son propre entourage, mais Tina ne vivra pas dans la quiétude pour autant. «Une force occulte la poursuivra par une série d'agressions mortelles auxquelles elle échappera par miracle», ajoute Stambouli. Tina finira toutefois par attirer l'attention sur son talent: elle sera entre-temps repérée pour son talent sur le terrain et recrutée dans une équipe de la capitale, tremplin pour un destin à l'international. Dans un club provençal, elle étalera sa classe de grande joueuse. «L'environnement professionnel, le plaisir de jouer et surtout de gagner, les fastueuses retombées financières en cachets publicitaires font vivre Tina sur un nuage de bonheur», raconte encore Nadjib Stambouli. Est-ce enfin la sortie du tunnel et l'atteinte de son rêve de toujours? Rien n'est moins sûr. Le vent ne souffle pas au gré des navires, dit-on. Surtout pour une femme dans une société qui n'accepte pas forcément la réussite de cette dernière a fortiori dans un créneau exclusivement réservé aux hommes: le football. L'auteur explique que Tina est loin d'être une femme à succomber aux scintillements de l'apparat: elle joue, s'implique dans les matchs, mais la totale implication ne l'empêche pas de méditer sur sa condition. «Le football moderne est un monde de marchandages, de vente et de location de joueurs. Au sortir de chaque séance de réflexion, Tina est tiraillée entre jouer le jeu en acceptant un destin de produit commercial, ou se retirer du monde du football qui lui a procuré autant de motifs de bonheur que d'interrogations sur le sens de la vie», ajoute l'auteur de La rancune. Comme on peut le constater il s'agit à la fois d'un roman social, mais où l'auteur disserte également sur les aspects philosophiques et psychologiques. Après une longue carrière dans le journalisme où il s'est particulièrement distingué en tant que chroniqueur, mais aussi éditorialiste, journaliste culturel, etc., Nadjib Stambouli écrit et publie son premier livre intitulé Ma piste aux étoiles (éditions Casbah) où il dépeint avec un style d'une rare subtilité, les grandes figures de la culture algérienne. Par la suite, Nadjib Stambouli a publié plusieurs romans aux éditions Casbah, également: La rancune, Le fils à maman, Le comédien et Le mauvais génie. Il a publié un autre roman intitulé Juste une gifle aux éditions Koukou.