Il fallait s'y attendre, les prétendus engagements sionistes lors de l'accord de cessez-le-feu, conclu fin janvier à Doha, sous l'égide de l'Egypte, du Qatar et des Etats-Unis, n'étaient que de la poudre aux yeux des familles des prisonniers sionistes dont Netanyahu se moque totalement. Hier, l'aviation sioniste qui n'a jamais interrompu ses attaques contre la population civile palestinienne de Ghaza, tout en poursuivant son plan expansionniste criminel en Cisjordanie illégalement occupée a mené des bombardements intenses, faisant 413 martyrs, dont un grand nombre d'enfants, et des centaines de blessés. L'enclave ayant été totalement dévastée durant l'agression barbare qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023, avec des hôpitaux en ruine et des camps de réfugiés réduits à la famine, le plan génocidaire sioniste est en cours, sous le regard pétrifié de la communauté internationale dont l'horreur est surtout indicible. La violence sans précédent des attaques est «justifiée» par le gouvernement extrémiste de Netanyahu comme une conséquence de la détermination du Hamas à faire respecter l'accord de cessez-le-feu même si les dirigeants sionistes, soutenus par l'administration américaine de Donadl Trump, brandissent la prétendue exigence d'un retour de «tous les otages» sans aucune tergiversation. En fait, tout indique que les Etats-Unis comme leur allié sioniste restent ancrés sur leur position de nettoyage ethnique pour imposer au peuple palestinien «une nouvelle Nakba». «Le ministère de la Santé a enregistré plus de 413 martyrs, en majorité des enfants et des femmes palestiniens, et des centaines de blessés, dont des dizaines sont dans un état critique», à la suite de ces frappes, a confirmé à l'agence de presse palestinienne Wafa le directeur du ministère, Mohammed Zaqout. Parmi les victimes, le général de division Mahmoud Abou Watfa, à la tête du ministère de l'Intérieur dans la bande de Ghaza, est tombé en martyr au cours de ces raids aériens massifs que nourrissent les livraisons incessantes d'armes et de munitions par Washington à son allié sioniste dans la région du Moyen-Orient. Il dirigeait aussi bien l'administration de ce ministère que les forces de sécurité intérieures. Avec ces nouvelles agressions meurtrières, l'offensive sioniste dans la bande de Ghaza a fait à ce jour 48 577 martyrs, en majorité des enfants et des femmes, 112 041 blessés et des dizaines de milliers de disparus sous les décombres du territoire ravagé depuis le 7 octobre 2023 et où se déroule une catastrophe humanitaire sans précédent! L'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier dernier avait mis Netanyahu dans une position inconfortable et il lui fallait relancer à tout prix la machine de guerre pour ne pas avoir à répondre de ses malversations. Pendant des mois, il a tergiversé face à une administration Biden dont la mollesse et l'alignement aveugle lui ont permis de tenir jusqu'au retour de son «ami» Trump à la Maison-Blanche. Persuadé d'avoir désormais carte blanche, il n'hésite plus à dire clairement que les massacres vont continuer soi-disant jusqu'au retour de tous les prisonniers sionistes dans leurs familles. Mais le véritable objectif n'est pas celui-là et le Hamas a accusé, hier, Netanyahu de «torpiller» volontairement la trêve en vigueur depuis le 19 janvier, quitte à «sacrifier» les prisonniers sionistes utilisés à leur insu comme prétexte à une intensification du nettoyage ethnique. «La décision de Netanyahu de reprendre la guerre est une décision de sacrifier les prisonniers et une condamnation à mort à leur encontre», a ainsi averti le mouvement de résistance palestinien, dans un communiqué, tout en dénonçant «le soutien illimité à Israël des Etats-Unis qui portent l'entière responsabilité des massacres des femmes et des enfants», perpétrés par l'armée sioniste, ces dernières quarante- huit heures à Ghaza. La Maison-Blanche avait, en effet, annoncé avant même leurs attaques, qu'elle avait été «consultée» par les dirigeants extrémistes sionistes. À l'ONU, le Conseil de sécurité a programmé une réunion d'urgence, hier, dans la soirée. Parmi les manoeuvres sournoises du gouvernement sioniste, il faut relever l'envoi, dimanche dernier, de négociateurs au Caire pour y rencontrer les médiateurs égyptiens autour des dispositions de l'accord de cessez-le-feu, le gouvernement Netanyahu s'opposant à la deuxième phase prévue qu'il veut remplacer par une prolongation de la première phase jusqu'à la mi-avril.