14 Palestiniens sont tombés en martyrs, hier, dans les nouveaux bombardements de l'aviation sioniste qui ont fait, en outre, plusieurs dizaines de blessés. Les raids ont eu lieu au coeur du camp de réfugiés de Nuseirat et à al-Qarara, non loin de Khan Tounès. Mardi, les autorités palestiniennes ont déploré 413 martyrs et des centaines de blessés dans les attaques intenses ordonnées par le Premier ministre sioniste Netanyahu, avec l'aval de l'administration américaine du président Donald Trump. Tout en se disant ouvert à la poursuite des négociations sur un cessez-le-feu, le mouvement de résistance Hamas a exigé le respect de l'accord de trêve conclu le 17 janvier dernier alors que le chef du gouvernement sioniste menace d'une escalade forcenée tant que tous les prisonniers sionistes n'auront pas été libérés. Netanyahu a déclaré que ces massacres «ne sont que le début» et qu'il maintiendra la pression tant que ses exigences, appuyées par les Etats-Unis, ne seraient pas acceptées. Israël avait annoncé dimanche que ses négociateurs avaient été envoyés au Caire pour une reprise des discussions, mais ce n'était que de la poudre aux yeux destinée à masquer la préparation de la journée la plus meurtrière depuis le début de l'agression barbare contre Ghaza, le 7 octobre 2023. «Nous n'avons pas de conditions préalables mais nous exigeons (que l'entité sioniste) soit contrainte à cesser immédiatement (les hostilités) et à commencer la seconde phase des négociations» prévues par l'accord de trêve, a encore déclaré hier le Hamas. Or, la reprise mardi des bombardements génocidaires confirme la volonté du gouvernement extrémiste dirigé par Netanyahu de poursuivre le nettoyage ethnique sous une forme ou sous une autre, le plan avancé par le président américain Trump d'un déplacement de la population palestinienne de Ghaza vers l'Egypte et la Jordanie, voire l'Arabie saoudite, constituant une carte de la stratégie expansionniste israélienne. D'ailleurs, Washington comme Tel-Aviv ont multiplié, ces derniers temps, les contacts avec des pays africains pour tenter de les convaincre d'accueillir les déplacés prétendument «volontaires». Hier, la Défense civile de Ghaza a indiqué que l'armée sioniste avait mené pendant la nuit «plusieurs frappes aériennes, qui ont fait 14 martyrs et des dizaines de blessés, y compris des femmes et des enfants», à Khan Younès, dans le sud, et à Ghaza-ville, au nord du territoire. Parmi les victimes, on déplore un travailleur étranger de l'ONU tué et cinq autres blessés, selon la même source. Les justifications mystificatrices de Netanyahu n'ont pas convaincu en Israël où plusieurs milliers de manifestants ont défilé, hier, à El-Qods-Est pour le conspuer et l'accuser de dérives anti-démocratiques, avec une fuite en avant génocidaire qui fait fi des prisonniers sionistes encore présents à Ghaza. Ces manifestations, les plus importantes depuis plusieurs mois, sont le fait de plusieurs mouvements hostiles au gouvernement Netanyahu auquel ils reprochent, en dernier lieu, le limogeage brutal de Ronen Bar, le chef du Shin Bet, les Renseignements intérieurs israéliens. Mais la présence dans les cortèges des collectifs de familles de prisonniers et de proches étaient également mobilisés, donnant aux manifestations une ampleur inégalée aussi bien devant le siège du Parlement sioniste qu'aux abords de la résidence privée de Netanyahu.» C'est toi le chef, c'est de ta faute» et «Tu as du sang sur les mains», scandaient les manifestants à la face de Netanyahu, tout en exhortant les Etats-Unis à «sauver Israël de Netanyahu». Pour bon nombre d'observateurs, le feu vert donné à l'agression sauvage contre Ghaza, mardi dernier, a sonné le glas pour les derniers prisonniers sionistes que le Premier ministre entend «sacrifier» pour à la fois poursuivre son programme expansionniste et échapper aux griffes de la justice qui le poursuit toujours pour de multiples malversations. Et, disent les opposants de plus en plus nombreux à sa politique criminelle, il profite de la guerre contre la population civile de Ghaza pour étouffer toute critique interne et concentrer un pouvoir total entre ses mains. Des milliers de personnes ont également manifesté devant la Maison-Blanche, à Washington, pour dénoncer la reprise de l'agression sioniste contre Ghaza, et le massacre perpétré mardi par l'armée d'occupation. La Palestine a, quant à elle, réclamé mardi, une session extraordinaire de la Ligue des Etats arabes.