L'armée sioniste poursuit son agression barbare pour le quatrième jour consécutif après avoir piétiné la trêve. Alors que la violence criminelle s'abat de nouveau sur Ghaza, le mouvement islamiste palestinien a reçu de l'Egypte et du Qatar, deux pays médiateurs, une proposition visant à rétablir un cessez-le-feu et à échanger des prisonniers sionistes contre des détenus palestiniens «suivant un calendrier restant à convenir», selon une source palestinienne. «La proposition prévoit l'entrée d'aide humanitaire», bloquée par l'entité sioniste depuis le 2 mars, a-t-on ajouté. Les attaques aériennes et terrestres ont brisé le calme relatif qui régnait depuis l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu le 19 janvier, dans un territoire dévasté. La Défense civile de Ghaza a annoncé que les frappes avaient fait 11 nouveaux morts vendredi. Dans la nuit de vendredi à samedi, elle a fait état de 5 mineurs tués par une nouvelle frappe à Ghaza-ville. Cela porte à 520 le bilan des martyrs annoncés par la Défense civile depuis la reprise des bombardements sionistes, mardi. Ankara a condamné une «attaque israélienne» contre un hôpital de Ghaza construit par la Turquie, déplorant un «ciblage délibéré». «J'ai donné l'ordre de saisir davantage de territoires à Ghaza, tout en évacuant la population, et d'étendre les zones de sécurité Ghaza pour protéger les localités sionistes», a déclaré le ministre de la Défense. «Plus le Hamas continuera à refuser de libérer les otages, plus il perdra de territoires», a-t-il ajouté. Les «zones de sécurité» concernent une zone-tampon entre la bande de Ghaza et les localités sionistes limitrophes. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a rappelé, vendredi, que la France était «opposée à toute forme d'annexion, qu'elle concerne la Cisjordanie ou qu'elle concerne Ghaza». Les forces d'occupation sionistes ont émis, vendredi, de nouveaux ordres d'évacuation, dans un contexte de grave crise humanitaire à laquelle sont confrontés les Palestiniens, exacerbée par la reprise de la guerre génocidaire qui a fait environ 600 martyrs depuis mardi. Accompagnés d'une menace de bombardement, ces «ordres d'évacuation» incluaient les zones de Sultans, Karama et Al-Awda dans le nord de Ghaza, a indiqué l'agence palestinienne de presse Wafa. Les forces d'occupation ont étendu leur agression par une invasion terrestre de la zone du «Carrefour des martyrs», atteignant la rue Salah al-Din, qui relie le nord et le sud de l'enclave, en plus du camp de réfugiés de Shaboura à Rafah, dans le sud de Ghaza, et le nord-ouest de Beit Lahia, dans le nord. L'entité sioniste a repris ses bombardements, prétextant une impasse dans laquelle se trouveraient les négociations indirectes avec le Hamas, sur les prochaines étapes de la trêve, dont la première phase a expiré le 1er mars. Vendredi, au lendemain d'un premier tir de trois roquettes sur Israël, «en riposte aux massacres de civils» commis à Ghaza, la branche armée du Hamas a revendiqué le tir de deux nouvelles roquettes. L'armée sioniste a dit les avoir interceptées, tout comme un missile tiré du Yémen, où les Houthis ont promis d'intensifier leurs attaques tant que l'Etat hébreu continue ses bombardements sur Ghaza. Le président israélien, Isaac Herzog, au rôle protocolaire, avait dit, jeudi, être «troublé» par la reprise de l'agression militaire à Ghaza, dans une rare critique visant l'action du gouvernement. Ces derniers jours, des milliers de personnes ont manifesté à El-Qods occupé contre le gouvernement, scandant des slogans accusant le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, d'avoir ordonné la reprise des bombardements sur Ghaza, sans se soucier des prisonniers, et par pur calcul politique.