Chaque jour présente son lot de martyrs à Ghaza, dont de nombreux enfants et femmes, alors que les bombardements de l'armée sioniste prétendument «ciblés» n'épargnent ni les hôpitaux déjà détruits, ni les écoles éventrées où campent des milliers de déplacés, ni aucune parcelle d'un territoire totalement ravagé par seize mois de barbarie affichée. C'est dans ce contexte que le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, est revenu à l'assaut, hier, lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité pour réclamer l'exigence d'un retour sine die à l'accord de cessez-le-feu souscrit par la partie israélienne pour ensuite être cyniquement violé, ainsi qu'à la mise en oeuvre de toutes les étapes prévues. Consacrée à la situation dans toute la région moyen-orientale où les agressions meurtrières de l'armée sioniste se déroulent, notamment en Cisjordanie occupée, au Liban, en Syrie et au Yémen, avec le soutien inconditionnel et constant des Etats-Unis et de certains de leurs alliés occidentaux, la réunion a permis à l'Algérie de dénoncer avec force le fait que «les images terrifiantes» des crimes de guerre commis depuis le 7 octobre à Ghaza «sont désormais de retour» en toute impunité. Bendjama a exprimé dignement combien la population civile palestinienne est aujourd'hui «effrayée, impuissante et détruite» sous la pluie des missiles et des obus fournis à profusion, hier par l'administration Biden, et aujourd'hui par l'administration Trump qui portent une lourde responsabilité dans la tragédie infligée à la Palestine. L'agression reprise depuis mardi, dira-t-il, a fait en une seule nuit plus de 400 martyrs palestiniens, dont 174 enfants, 89 femmes, et 32 personnes âgées, ainsi que plus de 500 autres blessées (...), chiffres qui viennent s'ajouter à plus de 17 000 enfants, 12 000 femmes et 2 000 personnes âgées tués depuis le 7 octobre 2023. Il n'a pas manqué de souligner que les employés des agences onusiennes ont, eux aussi, payé un lourd tribut à l'agression sioniste, sans cesse drapée dans une prétendue «attaque contre des terroristes». C'est ainsi qu'un agent du Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets (Unops), et 5 travailleurs de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ont été tués ou blessés, preuve que l'armée d'occupation sioniste «considèrent les travailleurs humanitaires comme «cibles légitimes». Le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU a martelé que «la protection des civils, la facilitation de l'acheminement des aides humanitaires à Ghaza et le respect de principes tels que la distinction et la proportionnalité ne sont pas une option mais un engagement». Comme il a réitéré aussi qu'il «ne doit pas y avoir de double standard lorsqu'il s'agit de respect du droit international». Bendjama a pointé la pratique génocidaire sioniste qui ne concerne pas uniquement Ghaza mais aussi «tous les territoires palestiniens occupés», tant les dirigeants sionistes sont obsédés par une stratégie visant à «réduire à néant toute perspective d'un Etat palestinien et à expulser le peuple palestinien de sa patrie». Aussi le gouvernement Netanyahu poursuit-il, au vu et au su de la communauté internationale, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité pour «imposer sa pleine souveraineté sur ce territoire», avec une litanie de «massacres, de déplacements forcés, d'expropriation, d'implantation de colonies et de destruction» forcenée. 900 martyrs sont à déplorer en Cisjordanie depuis 16 mois dont 180 enfants, 4 000 blessés et 40 000 déplacés par les agressions de l'armée et des colons sionistes. Avec cette politique de la terre brûlée, le sionisme veut nier les droits légitimes du peuple palestinien et défie la communauté internationale et le Conseil de sécurité. «Quand allons-nous être à la hauteur de nos engagements et imposer le respect et la mise en oeuvre de nos décisions collectives concernant l'établissement de l'Etat palestinien avec El-Qods comme capitale?» a encore déploré le représentant de l'Algérie.