La triste histoire du magistrat, à l'époque, estimé de tous, mais qui avait ignoré la convocation de ses pairs pour s'expliquer autour d'un pseudo-faux en écriture, le jour même de son départ de la section correctionnelle du tribunal de Blida, pour prendre en mains celle consacrée à la section «Statut personnel», est toujours en mémoire dans les esprits des initiés des juridictions. Le procureur de la République de Blida, ayant été saisi en catastrophe par feu Tahar Lamara-Mahamed, qui entendit une victime accusant le juge de l'audience de parti pris, prendra alors les mesures nécessaires qui aboutiront à l'accusation de ce portant «bien noté» juge du siège qui ne s'était pas présenté le mardi soir 18 novembre 2008 pour la prise de corps et être entendu par ses pairs du tribunal criminel. Absent, le magistrat accusé ne devra s'en prendre qu'à lui-même car sachant mieux que quiconque ce qu'est une condamnation par contumace et «blindée» par un mandat d'arrêt international. Rappelons pour l'histoire que cet élégant magistrat avait paniqué et ignora toutes les convocations de la justice qu'il avait tant aimée et servie jusque-là ! Il a paniqué car, à l'époque, tout individu convoqué par la justice était convoqué, souvent, durement entendu, parfois malmené, traîné dans la gadoue, avant d'être quelquefois blanchi «sans tambour ni trompette», laissant le sentiment que ce même individu était désormais un triste et «jetable» repris de justice ! C'est dommage pour cet ex-grand magistrat après avoir été un «tigre» au bâtonnat d'Alger, durant plusieurs années ! Que lui est-il arrivé en 2004 ? Que s'est-il passé ? Nous ne le saurons que le jour où il affrontera sa «maman» justice. Près de seize ans plus tard, le juge condamné ne s'est toujours pas présenté devant la justice, alors que deux générations de frais magistrats occupent le devant. Dommage pour la «robe noire» en somme, mais car il y a un mais, et un très grand, tout individu visé par une simple convocation était sûr de ne plus revoir ses proches pour un bon bout de temps ! Et cela, c'était presque avant-hier !