Depuis leur défaite au Sud-Liban, les Israéliens semblent prendre leur revanche en s'acharnant sur la bande de Ghaza. Le Tsahal mène une opération d'extermination des populations civiles en Cisjordanie. Il ne se passe pas un seul jour sans qu'une personne sans défense ne tombe sous les balles israéliennes. L'image de la femme qui tombait en tendant le bras pour être secourue sur le trottoir a fait le tour du monde. Une balle l'avait touchée à la sortie d' une mosquée. L'ONU a réagi en pondant une résolution. Mais les autorités israéliennes font fi de l'injonction onusienne, poursuivant le carnage à Ghaza, comme le fait furieusement Bush en Afghanistan ou en Irak. Les victimes de l'Holocauste d'hier sont les bourreaux d'aujourd'hui. Mais personne ne veut voir, ni entendre parler de ce génocide à huis clos. En Europe comme en Amérique, on trouve toujours les mots pour justifier les carnages. Même la candidate aux présidentielles françaises, Ségolène Royal, s'est mise de la partie, en qualifiant le Hamas palestinien de «terroriste», oubliant -sous l'effet de l'émotion en rencontrant Ehud Olmert- que ce parti a obtenu la caution du peuple palestinien par les moyens démocratiques universellement reconnus, y compris par la France. Le Parti des travailleurs (PT) organise dès ce matin, au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN), une conférence internationale en soutien aux femmes palestiniennes. Cette conférence de trois jours sera marquée par la présentation d' un rapport sur la situation des travailleuses palestiniennes, suivi de témoignages de plusieurs d'entre elles et d'un second rapport sur «la situation dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie», indique-t-on. Les deux rapports seront suivis d'un débat général. Des contributions sur la convention de l'Organisation internationale du travail (OIT) et la convention sur les formes de discrimination contre la femme seront présentées lors de cette rencontre qui examinera, également, «la question des réfugiés». La conférence sera marquée par une importante participation internationale, notamment des syndicalistes, des membres d'associations de défense des droits de la femme, des chercheurs et enseignants universitaires, des écrivains et des juristes. «Des représentants de partis politiques, d'organisations de défense des droits de l'homme, des diplomates et des représentants d'organisations palestiniennes prendront part également à cette conférence», précise le communiqué. Les travaux seront sanctionnés par l'adoption de plusieurs recommandations. Le PT a choisi un thème sensible. A la fois fragile, résistante ou résignée, porteuse de vie et d'espoir, la femme palestinienne constitue le maillon faible. Son humiliation par l'armée israélienne dévoile le visage hideux d'une humanité complaisante, même dans le crime. Elle dévoile la vulnérabilité d'une nation arabe déroutée. Elle dévoile, enfin, l'âme généreuse d'un peuple qui souffre le martyre dans le silence. Dignement.