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Un lourd préjudice
IMPACT SUR LA SPHÈRE ECONOMIQUE
Publié dans L'Expression le 12 - 12 - 2006

L'attentat de Bouchaoui ne remettra sans doute pas en cause la marche en avant des investissements étrangers.
Des délégations étrangères défilent, se succèdent et frappent aux portes de l'Algérie. Des chefs d'Etat, des chefs de gouvernement, des ministres affluent vers un pays mis au banc des nations à cause d'un terrorisme aveugle, qui a failli le rendre exsangue en l'espace d'une décennie.
Romano Prodi, président du Conseil italien, le ministre français de l'Economie. des Finances et de l'Industrie, M.Thierry Breton, et José Luis Zapatero, président du Conseil de gouvernement espagnol... tous lorgnent un marché algérien devenu attractif qui pourrait devenir encore plus accessible grâce aux réformes économiques engagées dans le cadre du Plan de développement économique initié par le président de la République. Le terrain des investissements étant vierge, surtout celui des investissements directs, l'argent est disponible puisque le Trésor croule sous une avalanche de milliards de dollars. Elle est devenue belle la destination Algérie.
Alors, qui a intérêt à ce que cette marche en avant soit soudainement stoppée? Qui a intérêt à semer le doute et le trouble dans les entreprises étrangères établies ou bien intéressées par de futurs investissements en Algérie? Une Algérie blessée, dimanche, par un attentat à la bombe, au coeur d'un dispositif sécuritaire des plus sévères et des plus performants. La zone ciblée est de surcroît une des zones les plus sécurisées du pays, où résident de hauts responsables de l'Etat, Bouchaoui.
L'économie algérienne se porte bien. C'est un fait. Son embellie est due essentiellement à des rentrées records en devises grâce aux recettes en hydrocarbures, portées par un prix du baril de pétrole qui a atteint des sommets inégalés. Cela aussi est un fait.
Jusque-là tout va bien, pourrait-on dire, si ce n'était toutes ces affaires qui ont éclaboussé de hauts fonctionnaires de l'Etat et des milliers de milliards de dinars de détournements de fonds publics qui ont touché les principales banques algériennes dont certaines sont éligibles à la privatisation.
Et puis, il y a ce débat articulé autour de la corruption agrémenté des déclarations tonitruantes du chef du MSP, M.Soltani. L'intervention énergique du chef de l'Etat a fini par jeter un pavé dans la mare qui risque d'éclabousser certains dignitaires. Tout cela fait mal. Cela fait désordre.
L'incendie doit être éteint avant que la maison ne prenne feu. Il y va de l'image et de la crédibilité de l'Algérie. La communauté étrangère ciblée, fait lorgner vers des intérêts classiques et occultes. Ternir l'image du pays? Les atouts qu'il présente actuellement sont trop attrayants pour mettre un terme à une aventure qui vient tout juste de commencer. Un défi des plus passionnants dans l'histoire des hommes qui ont fait l'Algérie. L'instauration d'une démocratie qui doit passer par l'éradication de la corruption, des injustices, de la pauvreté et faire la part belle aux compétences et au savoir-faire.
Sortir d'une économie basée uniquement sur les exportations en hydrocarbures n'est pas une mince affaire, tant le tissu industriel semble moribond. Le chef de l'Etat en a fait le combat et a dénoncé les lenteurs.
Les efforts demeurent, cependant, considérables pour rendre concrète l'implantation d'une économie productive hors hydrocarbures qui signifierait, à bien des égards, les prémices de la fin de la rente pétrolière et de ses prédateurs. L'assainissement du foncier industriel, les réformes financières, bancaires et fiscales ainsi que la lutte sans merci contre les ravages occasionnés par une économie informelle qui représente près de 40% du PNB, sont de nature à mettre à nu bien des réticences ou carrément des enjeux.
La campagne autour de la corruption, qui a atteint des proportions jamais imaginées et qui a gangrené tous les segments de la société algérienne, est en train de s'instituer jusqu'à devenir une culture. L'Algérie a mis le paquet pour éradiquer le fléau.
Le président, dans son dernier discours, en a fait une priorité, un credo même, il y va de la crédibilité de l'Algérie, et l'attentat de Bouchaoui qui n'est qu'un aspect des réticences à son accès à la modernité, représentera, malheureusement, un drame humain vécu par des hommes venus participer à une honnête aventure.


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