Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a effectué hier la première visite officielle d'un chef d'Etat algérien en Suisse depuis l'indépendance du pays en 1962. Les deux pays ont signé un accord sur la protection et la promotion des investissements, selon le ministère suisse de l'Economie. Le président Bouteflika a été reçu par le président en exercice de la Confédération Joseph Deiss. Les conseillers fédéraux (ministres) Micheline Calmy-Rey (Affaires étrangères), Pascal Couchepin (Economie) et Christoph Blocher (Intérieur) ont pris part aux entretiens. La délégation algérienne était composée des ministres des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, et des Finances, Abdelatif Benachenou. L'accord conclu sur la protection et la promotion des investissements a pour but de donner des garanties supplémentaires aux entreprises suisses en Algérie. Les principales dispositions concernent le traitement des investissements étrangers, le transfert des revenus de l'investissement et autres paiements en rapport avec celui-ci, le rapatriement du capital, l'indemnisation en cas d'expropriation et les procédures de règlement des différends. L'Algérie, avec 32 millions d'habitants, est pour la Suisse le 5e marché en Afrique, selon le secrétariat d'Etat à l'Economie. La Suisse y a exporté en 2003 pour 140 millions FS (90 M d'euros) de marchandises, essentiellement des machines, des produits chimiques, pharmaceutiques et alimentaires. Les groupes suisses ABB, Buhler, Nestlé, Novartis, Sulzer et Roche comptent parmi les entreprises helvètes les plus importantes. L'Algérie a exporté pour sa part vers la Suisse des marchandises pour 128 millions FS. L'Algérie est notamment le troisième fournisseur de pétrole brut de la Suisse. R. N.