Quelque 36 pèlerins morts ont été recensés jusqu'à la date du 4 janvier courant. Le ministère des Affaires religieuses compte saisir, sous peu, le département de la santé au sujet du comportement «irresponsable» des médecins ayant attesté l'aptitude de se rendre aux Lieux Saints au profit de certains pèlerins atteints de maladies plus ou moins graves. En effet, il existe parmi la liste des hadji qui se sont rendus à La Mecque au courant de la session 2006, beaucoup de grabataires qui ont tout de même obtenu le quitus de ces médecins en question. Cette réalité affligeante a été dénoncée par le ministre des Affaires religieuses lui-même qui a noté dans un entretien paru hier dans le quotidien arabophone El-Khabar, que l'aval des médecins à des personnes malades est répréhensible, «autant sur le plan éthique que religieux». Mieux, le ministre Ghlamallah est allé jusqu'à qualifier l'attitude de ces médecins d'«assistance au suicide des hadji malades», ce qui s'apparente, dès lors, à un comportement purement criminel. Le ministre des Affaires religieuses ne dit pas, en outre, quel est le nombre de personnes malades qui ont fait partie de la délégation des hadji algériens. Il a seulement indiqué que parmi ces malades figurent ceux souffrant de troubles psychiques, de différentes maladies chroniques, et également des malades atteints d'insuffisance rénale, cardiaque et même des cancéreux. M.Ghlamallah s'est abstenu également, de fournir le moindre détail à propos des médecins qu'il accuse ouvertement et dont il promet des sanctions par le biais de leur propre tutelle. Le ministre des Affaires religieuses qui se retrouve lui aussi aux Lieux Saints, a fait part, dans l'entretien cité plus haut, de la décision du transfert vers Alger de quelque huit hadji malades. Ce transfert devait s'effectuer, selon lui, au courant de la journée d'hier. Rappelons, par ailleurs que le nombre de morts parmi les Algériens qui se sont rendus à La Mecque est de l'ordre de 36 jusqu'à la date du 4 janvier courant. Parmi ces pèlerins, il y'en a ceux qui ont péri au cours de la longue marche sur un parcours de 5 km entre le mont Arafat et Mina. Le ministre des Affaires religieuses a laissé entendre, par ailleurs, que le nombre de décès a beaucoup baissé cette année par rapport aux années précédentes où il a été enregistré quelque 50 à 60 morts, et ce, en raison, dira-t-il, de l'amélioration de la prise en charge des pèlerins algériens.