Un mandat d'arrêt international a été lancé contre le chanteur en mai dernier. L'«affaire» Mami, qui avait défrayé la chronique, s'approche de son dénouement. Jusqu'à hier les commentaires allaient bon train. Va-t-il ou non assister à son procès en France? Le chanteur algérien sort de sa réserve et répond par l'affirmative. Dans un entretien publié, hier, par le quotidien français, Libération, le prince du raï met fin aux spéculations et affirme qu'il sera bel et bien en France pour son procès. Avant d'ajouter qu'il n'a «pas l'intention de fuir ses responsabilités». Dans ses «confessions» à libé cheb Mami justifie son départ de France par des raisons d'ordre familial. «J'étais inquiet pour ma mère, elle est âgée et mon arrestation et mon séjour en prison l'ont beaucoup angoissée». Il convient de rappeler, qu'un mandat d'arrêt international a été lancé contre le chanteur en mai dernier, parce qu'il ne s'était pas présenté à une confrontation dans le cadre d'une affaire de violences conjugales. Il a été mis en examen pour violence volontaire, séquestration et menaces à la suite des accusations de sa compagne, qui affirme qu'il a organisé un avortement forcé, qui a échoué. Remis en liberté, en février, après quatre mois d'incarcération, cheb Mami s'est réfugié en Algérie. Ainsi tout porte à croire, au regard des «actes» de cette affaire que Mami a fait l'objet d'un véritable complot. Il le reconnaît d'ailleurs. S'expliquant au sujet de cette affaire scabreuse, il ajoute: «Ma faute est d'avoir laissé faire (...) Je lui avais demandé d'avorter et elle avait refusé. Ce n'était pas une relation sérieuse et je ne voulais pas d'enfant illégitime», explique-t-il. Il enchaînera: «Mon manager a voulu m'aider et m'a proposé d'organiser pour moi un avortement forcé». Mami admet son erreur. «Je crois que je n'ai pas réalisé la gravité de la chose, je ne m'y suis pas opposé», reconnaît le chanteur. «Quand j'y repense, je mesure ma faute et je regrette. C'est l'erreur de ma vie». A noter que le chanteur aurait été convoqué, en fin de semaine dernière, par un juge d'instruction du tribunal de Blida, rapporte le quotidien arabophone Al Khabar, qui cite des sources judiciaires. Les mêmes sources évoquent des «lenteurs» dans le lancement de cette procédure surtout que cheb Mami a reconnu publiquement, lors d'une rencontre avec la presse, à Alger, les faits qui lui sont reprochés par la justice française.