A quelques encablures du mois du Ramadhan, de la rentrée scolaire et en pleine saison des fêtes, les petites bourses connaissent une sérieuse érosion. Les prix des produits de base ont pris l'ascenseur. Des augmentations qui donnent le tournis. Le consommateur est saigné à blanc. Déjà excédé par les prix de la pomme de terre, qui depuis quelques mois est cédée à 60DA le kg, le citoyen ne sait plus où donner de la tête. A quelques encablures du mois sacré du Ramadhan, de la rentrée scolaire et en pleine saison des fêtes et donc de dépenses excessives, les petites bourses connaissent une sérieuse érosion. Les déclarations des officiels, faisant état de l'amélioration du pouvoir d'achat, sont en décalage avec la réalité. En effet, en sus de la flambée des prix des fruits et légumes, c'est au tour d'autres produits, comme la semoule, le sucre et l'huile d'être revus à la hausse. C'est ainsi que plusieurs produits de première nécessité ont, subitement, enregistré des augmentations. A titre d'exemple, le sac de semoule de 50kg qui se vendait à 1500DA est cédé à 1700DA. Pareil cas pour l'huile, qui connaît une nette flambée, passant de 430DA les 5 litres à 540DA. Quant au sucre, chaque commerçant y va de ses tarifs. La période de forte demande sur ce produit, ainsi que la spéculation sont les facteurs déclenchants de cette hausse des prix. Au niveau des commerces, on invoquera la loi du marché, arguant que les mêmes produits sont achetés chez les grossistes avec des augmentations. Certains parleront même de la spéculation qui serait à l'origine de la pénurie, qui se répercute inévitablement sur les prix. La situation est donc préoccupante, et la libération des prix ne saurait, en aucun cas, justifier de telles augmentations, d'autant qu'il s'agit de produits de base et dont certains sont subventionnés par l'Etat. Ainsi, et devant le manque, voire l'inefficacité de mécanismes de contrôle et de régulation des prix, les commerçants font la loi. Par ailleurs, jusqu'à quand le citoyen va-t-il se suffire du ton rassurant des déclarations de hauts responsables de l'Etat, quant à la baisse imminente des prix de certains produits? D'ailleurs, ceux de la pomme de terre continuent à battre tous les records de longévité. Qu'est-ce qui justifie une telle hausse? Jusqu'à quand continuera-t-on à prendre en otage le citoyen? Quel est le rôle des services concernés, notamment ceux chargés du contrôle des prix et du ministère du Commerce chargé de réguler le marché? Comment recouvrer la confiance du citoyen, après que ce dernier eut exprimé, à sa façon, lors du scrutin du 17 mai dernier son mécontentement? Autant de points d'interrogation que les services, aussi bien du ministère du Commerce que ceux chargés du contrôle des prix doivent élucider. Ils doivent mettre un terme à certaines pratiques spéculatives et poursuivre leurs auteurs devant les tribunaux. Enfin, la récente déclaration du ministre de l'Energie et des Mines concernant l'augmentation des prix du gasoil et la probable augmentation des tarifs de l'eau, l'année prochaine, inquiètent les ménages algériens. La balle est donc dans le camp du gouvernement qui doit apporter les réponses rassurantes ou du moins convaincantes sur le pourquoi de ces augmentations.