Le montant du contrat du premier groupe avoisine les 670.000 euros et celui du second près de 600.000 euros. L'eau du robinet dans les villes en Algérie, plus particulièrement à Alger, n'est pas de bonne qualité. Ceci résulte de plusieurs facteurs qui sont dus à la forte présence de calcaire, une situation alarmante des barrages et l'état non performant des stations de traitement des eaux potables et usées. Cette appréciation négative et catégorique trouvera sans doute un début de solution avec la récente signature de deux nouveaux contrats dans le domaine du traitement de l'eau, passés entre l'Algérienne des eaux (ADE) et deux partenaires internationaux, leaders dans le domaine. Il s'agit du canadien Dessau Soprin et du français Sogreah. Le montant du contrat du premier groupe avoisine 670.000 euros et celui du second près de 600.000 euros. Ils ont pour mission de mener à bien des projets de réhabilitation de plusieurs stations de traitement d'eau à travers le pays. Les délais de réalisation varient entre 5 et 6 mois, a indiqué l'Algérienne des eaux dans un communiqué. Ces projets s'inscrivent dans le cadre de la politique gouvernementale qui vise à améliorer la distribution et la qualité de l'eau potable, notamment dans les villes. Il est heureux de rappeler par la même occasion le partenariat mutuellement profitable signé entre trois entreprises publiques algériennes, en l'occurrence Diprochim, Soninance et Cosme Company et la Société tunisienne des produits alimentaires (Stpa). Cette société tunisienne exporte vers l'Algérie plus de 30% de sa production annuelle de sulfate d'alumine, pour les besoins des stations de traitement des eaux potables et usées. L'essentiel de ce contrat est que l'Algérie va produire sur place, à partir de 2008, son sulfate d'alumine qui est un composé chimique formé à parts égales d'acide sulfurique et d'hydrate d'alumine. L'usine de production sera implantée dans la zone industrielle d'Es Senia à Oran. Ce projet coûtera un total d'investissement de 240 millions de dinars (2,67 millions d'euros) financés par un crédit à moyen terme de 130 millions et un autre, à long terme, de 30 millions/DA. L'usine employait une cinquantaine de salariés à ses débuts, en juillet 2007. Elle produira 20.000 tonnes/an de sulfate d'alumine et 2000 tonnes/an de d'hydrate d'alumine séchée. Rappelons que notre pays importe annuellement près de 14.000 tonnes/an de sulfate d'alumine à partir de la Tunisie. Ses besoins sont appelés à augmenter à hauteur de 20.000 tonnes/an avec notamment l'entrée en activité de grands barrages dont le mégaprojet de Beni Haroun (W.Mila). Cette association entre les entreprises algériennes et leur consoeur tunisienne a donné naissance à la Société maghrébine des produits chimiques alumineux (Smpca) au capital de 80 millions/DA. L'usine de production issue du partenariat algéro -tunisien sera implantée dans la zone industrielle d'Es Sénia (Oran) sur l'aire même des hangars de Diprochim, laissés à l'abandon par cette entreprise publique, faute d'activités. Selon M.Azzoune Madjid, directeur technicien du projet, les travaux de réalisation ont commencé en avril 2006, et l'entrée en production était programmée pour juillet 2007. L'autre impact positif de cette unité de production, la Stpa, qui s'approvisionne en acide sulfurique à partir de Ghazaouet (Algérie) pour les commandes algériennes, ne le fera plus même pour l'hydrate qu'elle importe d'Europe.