D'anciens terroristes repentis en 2006 seraient derrière le recrutement de jeunes. La lutte antiterroriste continue sans répit par le maintien de la pression sur les maquis. De gros moyens sont mobilisés. Se basant sur l'importance du renseignement, les services de sécurité enregistrent chaque jour des résultats probants sur le terrain. Il va sans dire que les pertes sont lourdes de conséquences pour le Gspc, de plus en plus acculé aux fins fonds des maquis. La stratégie militaire adoptée par les forces de l'Armée nationale populaire, chargées de la lutte antiterroriste, semble plus que jamais réunir tous les ingrédients devant permettre une maîtrise totale de la situation dans l'ensemble du pays. Cela intervient au moment où l'ANP a réussi à démanteler quatre réseaux de soutien à M'sila, Tébessa, El Oued et Constantine. 26 éléments activant pour le compte du Gspc ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt par les magistrats instructeurs. En ce qui concerne la wilaya de Constantine, les services de sécurité, tous corps confondus, ont réuni des renseignements faisant état de l'adhésion de pas moins de 40 éléments âgés de 17 à 20 ans au Gspc, recrutés dans le cadre de la résistance irakienne. Ces jeunes ont été détournés pour le compte du Gspc qui aspire à réactiver le terrorisme au niveau des maquis de Skikda et Jijel, et plus particulièrement à l'est de Jijel, à El Milia et à l'ouest de Skikda. Sur un autre plan, les services de sécurité ont réussi à mettre hors d'état de nuire trois terroristes activement recherchés à Skikda et Jijel, dont un certain Ferhat Harithi alias Abou El Wiam, âgé de 31 ans, natif d'El Aouana. Cependant, c'est à Boumerdès que demeurent importantes les investigations des services de sécurité. L'opération de ratissage déclenchée au niveau de cette wilaya, où le Gspc a réussi à tisser sa toile depuis 2003, s'est soldée par la neutralisation de six terroristes, la destruction de deux ateliers de fabrication de bombes, alors que plusieurs bombes artisanales ont été désamorcées. De jour comme de nuit, les militaires se sont investis dans une lutte acharnée. Les forces héliportées interviennent sans relâche pour déloger les terroristes. L'intervention de l'ANP s'est particulièrement fait remarquer à Si Mustapha, Sidi Daoud et Tidjelabine. Il n'en demeure pas moins qu'au Sud, la même détermination est affichée par les militaires des commandements des 4e et 6e Régions militaires. En effet, des actions militaires régulières interviennent pour maintenir l'étau sur les groupes de Mokhtar Benmokhtar qui, même hostile à la stratégie criminelle du Gspc qui s'adonne à semer la désolation et la psychose en perpétrant des attaques suicides, ont confié des sources très au fait du dossier sécuritaire, poursuit ses trafics qui servent, en fin de compte, de soutien au terrorisme dans le pays. L'ANP a dressé un dispositif au niveau des lieux de transit, comme à El Oued, Ghardaïa et Djelfa. Et de toute évidence, le but recherché est de couper toute communication possible entre katibet el moulathamine qui active au Sud sous la coupe de Mokhtar Benmokhtar et les katibet qui obéissent à Droukdel Abdelmalek alias Abou Mossaâb Abdelouadoud. A noter que d'anciens terroristes, repentis en 2006, seraient derrière le recrutement de jeunes, apprend-on de sources sûres.