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Autoflagellation
Publié dans L'Expression le 25 - 11 - 2007

Tout le monde est responsable et personne ne l'est en réalité. Le guichet unique, c'est à quel numéro?
Un colloque qui réunit des hommes d'affaires, venus de différents horizons, et qui sont intéressés par l'investissement en Algérie.
Première impression: on ne savait pas que l'Algérie était comme ça: un pays agréable, accueillant, qui vous ouvre les bras, et où il fait bon vivre.
Question: Et alors, qu'est-ce que vous croyiez?
Réponse: on nous disait que c'est un pays à feu et à sang, où ça tire de tous les côtés, où les étrangers sont chassés comme des canards. Où règne l'insécurité, à tous les coins de rue, et où on risque de se faire dévaliser ou agresser pour un oui ou un non. Les médias étrangers, qui ne sont pas briefés, renvoient une image plus que négative de l'Algérie. Il y a tout un effort de marketing à faire pour redorer l'image du pays à l'extérieur.
Au bout du deuxième ou troisième voyage, la même impression d'un pays agréable et accueillant demeure, mais on s'aperçoit que c'est un pays où il est difficile de faire des affaires, malgré un Code des investissements «le plus libéral du monde», pour reprendre les mots de Hamid Temmar.
Un seul monstre en cause: la bureaucratie. Le manque de vis-à-vis. La responsabilité est diluée. Il y a plusieurs centres de décision. On ne sait pas à qui s'adresser pour régler le moindre petit problème administratif. Depuis le temps qu'on promet d'ériger un guichet unique. On ne sait toujours pas où il a été installé. Où il a planté sa tente.
Ça, c'est le grand problème de l'Algérie.
Les responsabilités ne sont pas délimitées. Tout le monde est responsable, et personne ne l'est en réalité. Il suffit d'un petit grain de sable pour faire capoter des projets de grande envergure. L'autre gros problème, c'est qu'on ne l'aime pas assez, ce pays. Assez souvent, c'est le contraire qui est vrai. On le déteste, ce beau pays.
De mémoire d'homme, aucun autre peuple n'a fait dans l'autoflagellation, autant que les Algériens. Les responsables, au plus haut niveau, sont les premiers à donner l'exemple et à succomber à ce péché mignon. Mais c'est un péché qui est bien partagé, en Algérie. Chacun s'y met, à son niveau. Et va que je te menchar. Et va que je te dénigre. Ya boureb!
L'autre grand problème, c'est la corruption. Alors quand la bureaucratie rencontre sa grande soeur la corruption, ça produit un mélange explosif. Des forces centripètes, qui conduisent droit à la déflagration. Ce qui arrive souvent, en faisant le nid de la violence, sous toutes ses formes.
A-t-on idée d'avoir une telle haine de soi? De tout faire, de redoubler d'imagination pour renvoyer une image dévalorisante de soi? C'est tout un pays qui est à l'amende sur ce plan.
Mais, très probablement, ce sont les responsables, qui battent des records. En multipliant les actes de verrouillage, d'opacité, de bureaucratie, ils rendent difficile l'accès à l'Algérie, et conduisent ce pays à vivre en vase clos, en autarcie. Et à tourner en rond, invitant sa jeunesse à chercher par tous les moyens à quitter le navire, en s'embarquant dans des rafiots de fortune, au péril de leur vie.
Ce manque de transparence est un facteur aggravant. Quant à la morgue des responsables, elle est l'arbre qui cache la forêt de leur médiocrité. Ils sont incapables de répondre aux aspirations de ce peuple. Et c'est ça qui est le plus grave. Comment provoquer la rupture en gardant les mêmes responsables imbus de leur personne? Incapable de voler au-dessus de leur suffisance. Ce faisant, ils sont en train de scier la branche sur laquelle le système est assis. On aurait dit tant mieux, si dans le même temps, ce n'était pas le sauve-qui-peut parmi les jeunes qui préfèrent se jeter à la mer plutôt que de vivre dans un tel climat délétère.


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