Né à N'Djamena au Tchad, Mahamat-Saleh Haroun étudie le cinéma au Conservatoire libre du cinéma français à Paris avant de se tourner vers le journalisme. En 1994, il réalise Maral Tanié, un premier court métrage pour lequel il recevra plusieurs prix. Après deux documentaires, dont Sotigui Kouyaté, un griot moderne, portrait du célèbre comédien burkinabé, il réalise, en 1999, son premier long métrage Bye Bye Africa. Suivront Abouna et Daratt. Il est invité à Alger pour présenter deux de ses films. Aujourd'hui sera projeté, à 19h30, à l'Office Riadh El Feth, à la Filmothèque Mohamed-Zinet, le film Bye Bye Africa (Tchad, France, 1998, 86 min). A la suite du décès de sa mère, le réalisateur retourne dans son pays, le Tchad. Il en profite pour faire des repérages pour son prochain film. Très vite, il se trouve confronté à une réalité incontournable: salles de cinéma détruites, absence de toute structure de production ou de diffusion. Mercredi sera projeté Daratt (France, Belgique, Tchad, 2006, 95 min) Prix spécial du jury à la Mostra de Venise 2006, Tchad 2006. Le gouvernement a accordé l'amnistie à tous les criminels de guerre. Atim, seize ans, reçoit un revolver des mains de son grand-père pour aller retrouver l'homme qui a tué son père. Ce dernier, ancien criminel de guerre, est aujourd'hui rangé, marié et patron d'une petite boulangerie... Ces deux soirées seront animées par Michel Amarger, critique de cinéma et journaliste à Radio France International.