«S'agissant du nombre de femmes exerçant dans les services de sécurité, l'Algérie est le premier pays arabe.» La police algérienne compte 9000 femmes, représentant 7,8% des effectifs de ce corps de sécurité. C'est ce qu'a affirmé Kara Abdelkader Bouhadba, directeur des enseignements à la Direction générale de la Sûreté nationale, jeudi dernier, à Alger, s'exprimant à l'occasion de la sortie d'une nouvelle promotion d'inspectrices de police. «Ce chiffre comprend 6000 policières, tous grades confondus, et les femmes de statut civil travaillant dans la police», a précisé M.Bouhadba. La promotion 2007-2008 compte 1200 femmes, dont 50 officiers, 50 inspectrices et 100 agents de l'ordre public. Selon le ministre délégué chargé des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, «s'agissant du nombre de femmes exerçant dans les services de sécurité, l'Algérie est le premier pays arabe», a t-il affirmé. La femme en Algérie a arraché sa place dans ce milieu qui se «conjugue» toujours au masculin. Elle occupe tous les postes possibles. Cela étant, beaucoup de ces femmes souffrent de toutes les formes de violence pour la seule raison qu'elles appartiennent au sexe dit faible. En Algérie, on a ouvert les portes «virtuelles» aux femmes, mais il y a toujours une profonde résistance au changement. Ces dernières années, le recrutement au sein du corps de la sécurité nationale, n'a jamais connu autant de femmes. Elles sont de plus en plus nombreuses à prendre cette décision de rejoindre la police. Est-ce peut-être leur façon de montrer qu'elles sont capables de faire plus que de ne s'occuper que du foyer? Reste que l'Algérie est toujours aussi rigide et conservatrice eu égard à ses multiples façons de les mettre à l'écart. Il faut souligner que les femmes policières occupent des postes plus confortables dans les secteurs administratifs. Elles participent énergiquement à la lutte contre le terrorisme et aux autres formes de violence au sein de la société.