Le week-end politique s'annonce chargé à Béjaïa. Deux formations politiques occuperont le terrain, chacune à sa manière. Le mouvement associatif tente, de son côté, de marquer le double anniversaire du Printemps noir. Des conférences et des expositions se tiennent à l'université de Béjaïa autour des événements du Printemps berbère et du Printemps noir. Le parti d'Ahmed Ouyahia tient son conseil de wilaya extraordinaire pour débattre des questions liées directement à son prochain congrès. Le RCD, quant à lui, convoque ses militants pour une conférence animée par son président à la Maison de la culture de Béjaïa autour de l'anniversaire du Printemps berbère. Poursuivant la préparation de son congrès, le Rassemblement national démocratique battra donc le rappel de ses troupes pour une session extraordinaire de son conseil de wilaya. Une réunion jugée importante de par son ordre du jour qui s'articule, selon le secrétaire général de wilaya, autour des questions liées directement au congrès du parti prévu en juin prochain. Tout en précisant que «ce conseil fait suite aux recommandations du secrétaire général, Ahmed Ouyahia, lors de la réunion de la commission nationale de préparation du congrès». Omar Allilat dira qu'il s'agit «de donner des instructions aux cadres militants, d'évaluer l'action du parti entre les deux congrès, et de discuter des candidatures à la délégation qui représentera la wilaya suivant les aspiration de la base». 30 congressistes, dont 20% de femmes seront retenus pour prendre part au nom de la wilaya au prochain congrès. L'autre point de l'ordre du jour, a-t-il ajouté «s'articulera autour du questionnaire auquel ont répondu pas moins 2700 militants à Béjaïa et 70.000 autres au niveau national». Il sera également question des communes encore sans exécutif. Le parti d'Ahmed Ouyahia qui a affiché sa volonté de dépasser les situations de blocage, évaluera la situation au niveau de la wilaya de Béjaïa où 9 communes continuent à fonctionner sans exécutifs communaux. Le RCD descend sur le terrain en mobilisant sa direction autour de l'anniversaire du Printemps berbère. Une date qui ne suscite plus l'enthousiasme d'autrefois. On ne se bouscule plus pour sa célébration. Alors que les archs occupaient jusque-là le terrain, on assiste cette année au retour des partis politiques. L'action du RCD d'aujourd'hui s'inscrit dans cette logique et se veut un ballon-sonde pour savoir s'il faut maintenir ou annuler l'organisation de la marche prévue dimanche 20 avril.