Passée depuis mercredi dernier, la «tempête» populaire qui a ravagé, pendant quatre jours, la ville de Chlef et ses environs, laisse derrière elle un climat de désolation et d'amertume ainsi que des stigmates, quand bien même la vie reprend, progressivement, son cours normal. Les commerces, qui ont baissé rideau, rouvrent et fonctionnent normalement. Les administrations qui étaient paralysées reprennent du service. Les écoliers retrouvent le chemin de l'école. Les rues désertées s'animent, non sans désarroi et pincement au coeur chez le citoyen. Le regard curieux et l'esprit décontenancé devant nombre d'édifices saccagés, qui nous rappellent que les dégâts sont lourds à supporter. Toutefois, les services de l'ordre public (policiers, gendarmes, brigades antiémeute) quadrillent toujours les endroits vulnérables, assurant une sécurité de grande envergure. Néanmoins, en l'état actuel des choses, il est clair que les revendications, à l'origine du conflit, ayant trait au «préfabriqué de Chlef», semblent impérativement négociables à un haut niveau et ce, avant le 11 mai prochain, date du procès des émeutiers arrêtés et ce, pour aboutir à une solution appropriée. Il y va du destin d'une population sinistrée affectée du...syndrome sismique depuis vingt-huit ans.