Il n'y a pas de mécanisme pour véhiculer le savoir-faire de nos compatriotes. Le climat de l'investissement en Algérie, notamment dans le secteur du tourisme, reste fragile. Les entraves sont répertoriées au niveau des banques telles que l'absence de garanties du capital risque et les retards dans les crédits. Elles sont également détectées dans les administrations par le fait des contraintes bureaucratiques. En plus, le foncier demeure un obstacle majeur à l'investissement en Algérie. C'est l'impression qui se dégageait à l'issue du colloque concernant les Algériens établis à l'étranger, dont les travaux ont eu lieu dimanche et lundi à la résidence El Mithak à Alger. Dans un point de vue à L'Expression, Malik Hadid, tour-opérateur à Montréal, également président de l'association «Le Petit Maghreb», a indiqué qu'il existe une bonne volonté, émanant autant de nos compatriotes que de l'Etat. Plus explicite, il a dit: «Aujourd'hui, nous sommes là pour canaliser le tout et parler d'une seule voix afin de discuter de nos préoccupations, sachant que ce n'est pas en 2 jours qu'on peut faire l'état des lieux. Il est souhaitable de créer un organisme pour gérer les préoccupations de nos compatriotes établis à l'étranger», a-t-il indiqué. Il souligna, d'autre part, que nos compatriotes ont un savoir-faire, une expertise qu'ils veulent apporter au pays. «Seulement, on n'a pas de mécanisme pour véhiculer ce savoir-faire», affirme-t-il. Avant d'aborder les problèmes entravant les investissements dans le pays, M.Hadid a signalé qu'il ne faut pas nier «les efforts qui ont été déployés pas l'Etat algérien, entre autres, la mise en service de la ligne aérienne Alger-Montréal, l‘installation d'un consulat algérien à Montréal, la télévision algérienne par satellite, etc.». Tous faits qui permettent à la diaspora algérienne de maintenir le contact avec la patrie. S'agissant des obstacles qui bloquent l'investissement, l'un des représentants des Algériens au Canada, souhaite «la levée des contraintes bureaucratiques dans nos administrations ainsi que la facilitation à l'acquisition du foncier, sans oublier la rationalisation des prix». Docteur en robotique, cet Algérien établi depuis 25 ans à Montréal, était enseignant en électronique industrielle à l'université de Batna puis à Paris à l'ENS Cachin, ensuite au Cgep à Montréal. A présent, il est gérant de 3 tour-opérateurs, en l'occurrence Uni Sky tour, Inter Sky et Voyage Jet Set ainsi que 2 agences de voyages, à savoir Médina Tour et Casbah Tour. Concernant ses activités, il a dit qu'il organise des voyages à travers le monde, notamment en Asie, aux USA, et en Méditerranée. Sur un autre plan, le porte-parole du Conseil algérien des affaires (Algerian Business Council), établi aux Emirats arabes unis (EAU), Ali Labchagui. également président de l'Association algéro-émiratie à Dubaï s'est également confié à L'Expression. Au sujet de son association, il a indiqué: «Notre association oeuvre à faire connaître l'Algérie, sa culture, son histoire et même son économie dans ce pays d'accueil. Nous avons une association de penseurs d'élite ainsi qu'une autre regroupant des économistes. Elle est représentée par des hommes d'affaires.» Il indiqua que les Algériens établis aux EAU «ont beaucoup de projets destinés au tourisme en Algérie, en plus de multiples projets dans le secteur économique». M.Labchagui affirme, par ailleurs: «Pour aboutir à notre objectif, il faut nous aider à régler le problème du foncier ainsi que les contraintes administratives.» Et de conclure: «Nous croyons à nos idées, nous sommes prêts à aller jusqu'au bout pour les concrétiser.»