Le conseil consultatif a défendu «la promotion et la consolidation des alliances pour le bien de l'Algérie et de l'Islam». Le président du Mouvement de la société pour la paix, M.Bouguerra Soltani, préserve son portefeuille ministériel. Le conseil consultatif du parti, réuni ce week-end à Boumerdès dans une session ordinaire, a tranché cette épineuse question. Il a jugé qu'il n'y a pas de contradiction entre la mission assurée par Soltani au MSP et sa présence dans l'appareil exécutif en sa qualité de ministre d'Etat. Une énième bataille arrachée par le président du parti contre ses rivaux internes. Sans surprise donc, le Cheikh renonce à son engagement pris le 1er juin devant des centaines de congressistes, de se consacrer exclusivement au parti. Un engagement pris sous l'effet de la pression exercée à l'époque par l'aile de Abdelmadjid Menasra. Ce revirement était plus que prévisible. D'ailleurs, les propos de Soltani n'ont pas été pris au sérieux par son entourage le plus proche, et ce pour plusieurs raisons. La première et néanmoins la plus importante a trait aux ambitions de l'homme. Son retrait du gouvernement signera la fin politique du président du parti méconnu sur l'échiquier national avant la mort de Mahfoud Nahnah. Sans oublier que Soltani détient sa force essentiellement de sa présence au gouvernement. Le dernier congrès du parti a démontré que l'homme est loin d'avoir la majorité au MSP. Par ailleurs, lors de sa réunion, le conseil consultatif du MSP est revenu brièvement sur le remaniement ministériel. Considéré presque comme un non-événement, le MSP classe ce changement dans le cadre de la continuité dans l'application du programme présidentiel. Même si le quota du parti reste le même, il affirme son soutien inéluctable au staff de M.Ahmed Ouyahia. Connu pour ses critiques acerbes envers le travail de l'Exécutif, le MSP a paradoxalement changé de ton en souhaitant la réussite au chef du gouvernement, l'appelant à se consacrer aux revendications socio-économique des citoyens. L'autre point, qui a échappé aux critiques, a trait à l'Alliance présidentielle. Dans ce sens, le conseil consultatif a défendu «la promotion et la consolidation des alliances pour le bien de l'Algérie et de l'Islam». Une vision qui n'est pas soutenue même par les proches collaborateurs de Soltani tel que Abderzak Mokri, vice-président du parti, qui défend que l'Alliance présidentielle est mort-née. Quant au sujet de l'Union pour la Méditerranée, le MSP s'allie étrangement aux positions du RND en soulignant que «l'intérêt de l'Algérie doit être placé au-dessus de tout et de tout le monde». Dans un autre chapitre, il faut rappeler que le conseil consultatif du MSP a adopté les résolutions approuvées par les congressistes. Elles ont trait notamment au règlement intérieur du parti, et son programme quinquennal. Cet après-midi, le président du conseil, M.Abderrahmane Saîdi, animera une conférence de presse au siège du parti, au cours de laquelle il s'expliquera sur les décisions prises, ce week-end, par son institution.