Le monde a découvert un champion olympique qui aime faire la fête. Pas très travailleur, toujours prêt à faire la fête, Usain Bolt n'a pas forcément le profil d'un champion olympique du 100 m, mais c'est un authentique surdoué qui éclaboussait déjà le sprint de sa classe à l'adolescence. Il n'avait que 15 ans et 332 jours quand il est devenu l'enfant chéri de son île de 2,7 millions d'habitants. C'était en 2002. La Jamaïque accueillait les Championnats du monde juniors et se cherchait un héros. Elle a découvert un immense gaillard dégingandé, qui culmine aujourd'hui à 1,96 m (pour 88 kg). Bolt, comme souvent par la suite, a survolé sa course pour devenir le plus jeune champion du monde juniors de l'histoire sur 200 m. Dans un pays où tous les enfants font du sprint à l'école, le natif de Trelawny, un temps intéressé par le basket, a commencé l'athlétisme jeune, tandis que son frère s'orientait vers le cricket. Deux ans plus tard, il confirme tout son potentiel en battant le record du monde juniors aux Bermudes en 19 sec 93. L'or olympique lui tend presque déjà les bras, mais une blessure à une cuisse l'empêche de défendre correctement ses chances aux Jeux d'Athènes. C'est dans les semaines suivantes qu'il décide d'aller s'entraîner à Kingston avec l'entraîneur national Glen Mills, qu'il qualifie aujourd'hui de «deuxième père». L'athlétisme algérien sortira très certainement avec un zéro point lors des Jeux de Pékin. Les trois plus grands espoirs de médailles ont échoué dans leur tentative hier dans le stade olympique de la capitale chinoise. Le matin avait vu Souad Aït Salem se contenter de la 9e place dans le Marathon féminin. L'après-midi, ses deux compatriotes engagés dans les demi- finales du 1500 m messieurs sont passés à la trappe. Le premier, Antar Zerguelaïne, bénéficiait, pourtant, de l'engagement dans une série peu relevée où il aurait eu de sérieuses chances de qualification à la finale s'il s'était présenté avec toutes ses facultés physiques. Il faut, en effet, noter que Antar a eu bien des déboires cette saison et n'a pratiquement pas couru à un haut niveau. Cela s'est vérifié dans sa course où il a terminé péniblement à la 11e place (l'avant-dernière) dans le temps de 3:40.64. Quant à Tarek Boukensa, lui aussi, très amoindri sur le plan physique, il a fini 8e de sa demi-finale dans le temps de 3:39.73.