Quelque 3000 étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont marché, hier, pour manifester leur soutien aux victimes de l'agression israélienne de Ghaza. Venus de tous les instituts et facultés, les manifestants ont scandé des slogans hostiles à l'Etat d'Israël et ce, depuis l'université jusqu'au portail du siège de la wilaya. A leur sortie de l'enceinte universitaire, l'on pouvait distinguer des banderoles exprimant la compassion et le soutien des étudiants à la population meurtrie de Ghaza. «Djeich, chaâb maâk ya Ghaza», «La Ilah Ila Lah, Echahid abib Allah». Tout le long de la route de l'hôpital menant vers le centre-ville, les étudiants ont improvisé des formules pour dénoncer les massacres dont sont victimes les enfants ghazaouis depuis deux semaines. «Assa, azekka, Palestine thella, thella», était, cependant, le slogan vedette de cette manifestation estudiantine. Arrivés aux abords du commissariat de police du centre-ville, un groupe inconnu a essayé de rejoindre les marcheurs avec des cris différents. «Les vraies marches sont interdites...etc.», clamaient-ils avant de se rétracter pour laisser place à la marche des étudiants. A l'approche du bâtiment de la wilaya, la marche a gagné en volume. Les slogans mis en avant par les étudiants étaient tous destinés à dénoncer les massacres. «Arrêtez le génocide d'enfants innocents», «Laissez vivre les enfants de Ghaza», scandaient les étudiants pour crier halte aux assassinats qui ciblent depuis deux semaines les enfants, les femmes et les viellards de la bande de Ghaza. Arrivés à la fin de l'itinéraire prévu pour la marche, les étudiants ont scandé des slogans pour soutenir les combattants du Hamas palestinien. «intikam, intikam aaz Eddine el kassam». Les dirigeants des pays arabes n'ont, également, pas été épargnés par la colère des manifestants qui les ont appelés à soutenir les Palestiniens par les actes. «Baâou Falestine bi doullar». Quand la procession a atteint le portail du siège de la wilaya, les cris «Allah Akbar» fusaient en choeur. Prenant la forme d'un rassemblement, un groupe d'étudiants est monté sur un véhicule et a brûlé le drapeau de l'Etat d'Israël sous les applaudissements des manifestants. Sans aucune prise de parole d'une quelconque association ou collectif d'étudiants, ces derniers se sont dispersés dans le calme. A rappeler, également, qu'une autre marche était prévue pour le même jour, mais a été déprogrammée. Les étudiants devaient, en effet, marcher pour rappeler la nécessité de l'officialisation du Jour de l'An berbère.