«L'important, c'est de participer», cette maxime de Pierre de Coubertin, le président du Mouvement pour l'espérance national, candidat à la prochaine présidentielle, en fait sienne. «Nous ne visons pas la conquête du pouvoir» a, d'emblée, affirmé, hier, Mohamed Hadef, lors d'un point de presse tenu à l'hôtel Safir d'Alger. En tenant un tel langage, Mohamed Hadef affiche ses ambitions limitées. «Notre devoir est de participer à la présidentielle pour faire connaître notre programme politique», a-t-il souligné, admettant en filigrane qu'il n'a aucune chance de remporter l'élection. Mohamed Hadef soulignera, néanmoins, «ils ne me feront pas peur après tout, ce n'est qu'une élection présidentielle» en dépit du peu de moyens dont dispose le parti, précise-t-il. Sur sa lancée, il dira: «Nous refusons que certains partis politiques s'approprient et confisquent la prochaine élection présidentielle et le débat politique national.» Pour étayer ses dires, le politologue dira: «La présidentielle est un bien commun qui intéresse et implique tous les Algériens.» Et de souligner que «toutes les forces nationales ont le droit de participer à cette échéance électorale». Apostrophé sur le silence et l'inactivisme de son parti ces dernières années, l'orateur dira: «Mon silence ne signifie pas la peur. C'est un silence imposé.» Se voulant plus explicite, il ajoutera que «c'est la politique de l'exclusion qui nous a amenés à ce silence» et de s'en prendre aux médias: «Notre silence est dû aux milieux médiatiques claniques et partisans.» Décidément, la presse a bon dos. Interpellé sur la capacité de son parti à rassembler les 600 signatures d'élus ou 75.000 signatures, Mohamed Hadef tout en admettant la difficulté de la tâche, précisera: «Nous sommes prêts à aider les autres candidats à collecter les signatures pour leur permettre de prendre part à la prochaine présidentielle.» Dans ce sens, il a préconisé de faciliter la tâche aux candidats en amendant les procédures administratives. Quant à la présence des observateurs étrangers, le président du MEN ne se sent nullement dérangé.