Ce Fonds a investi 48 millions de dollars pour des projets de développement agricole en milieu rural. Il faut une bonne adéquation entre la production des exploitations et les besoins du marché. C'est l'observation relevée par M.Leenart Bage parlant du Pnda et à propos duquel il s'est dit être très attentif. Une remarque pertinente qui remet au goût du jour l'appréciation du Cnes. Dans son projet de rapport pour la conjoncture économique et sociale du second semestre 2001, le Cnes a, lui aussi, insisté sur la nécessité de la prise en charge des traitements des surplus agricoles. Les efforts probants consentis par le Pnda ont engendré une croissance de 18,7% dans le secteur de l'agriculture, alors que le reste de l'économie nationale demeure frileux. Néanmoins, cette redistribution, en l'absence d'une stratégie de développement, a ses revers. Selon le Cnes, le retour de l'inflation est dû à l'augmentation de 5,5% des produits agricoles. En visite officielle de trois jours, depuis vendredi à Alger, M.Bage a rencontré plusieurs officiels algériens, dont le Chef du gouvernement et le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat. Il est attendu notamment, une couverture en priorité des zones de montagne, des zones de steppe et pastorales par des projets de développement rural. Rappelons qu'à ce jour, le FIDA a investi 48 millions de dollars dans quatre projets en milieu rural. Il s'agit du développement de la céréaliculture dans la wilaya de Tiaret, du développement des bassins versants, de la promotion de la pêche artisanale et enfin d'un projet pilote pour le développement de l'agriculture en zones de montagne dans le bassin versant de l'oued Saf-Saf (Skikda) d'un montant de 24 millions de dollars. Il faut noter enfin, que le président du FIDA, M. Bage informera les responsables algériens sur les résultats de la conférence régionale ministérielle sur «l'évaluation de la pauvreté rurale et les opportunités stratégiques au Proche-Orient et en Afrique du Nord», tenue à Beyrouth du 8 au 9 mai 2002. En outre, l'appui du FIDA, à l'initiative du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad), dont l'Algérie est l'un des cinq premiers initiateurs sera également examiné au cours des discussions.