«Il y a une opportunité potentielle à établir de nouveaux et précieux liens entre la civilisation musulmane et l'Occident». (Le prince Charles) Une délégation de musulmans britanniques composée de six membres, est attendue aujourd'hui à Alger. Son séjour se poursuivra dans notre pays jusqu'au 9 du mois en cours. La mission de cette délégation est avant tout de contribuer à une meilleure compréhension de la réalité de la vie moderne de la communauté musulmane britannique et de sa relation avec les autres communautés. Elle aura également pour autre priorité de tordre le cou aux idées reçues concernant l'Islam au Royaume-Uni. Elle s'inscrit dans une approche qui consiste à améliorer le jugement sur l'Islam, une religion jusque-là sujette à des comportements extrêmes, pris comme normes. Tout en tentant d'établir que la vérité est différente et toujours plus complexe, cette mission britannique aidera donc à une meilleure compréhension de l'Islam dans l'Algérie d'aujourd'hui. L'on signale que les membres de cette délégation viennent d'horizons divers et oeuvrent dans des secteurs d'activités variés. Leur autre objectif est l'établissement de relations durables entre les individus et les organisations via des thèmes aussi différents que les médias, la justice, l'éducation ou la culture. La mission proposera des idées alternatives à celles émises par les extrémistes de tout poil, aussi bien au Royaume-Uni qu'en Algérie. Enfin, est retenue la mise en place d'une plate-forme de coopération bilatérale. Le Royaume-Uni mise énormément sur le déplacement de ces émissaires auxquels il incombe de mettre en relief la liberté des musulmans dans la pratique de leur culte au pays de Sa Majesté. Signalons qu'une délégation de même nature a déjà foulé le sol algérien en 2006. Son actuelle réplique énumérera en définitive les mille et une possibilités qu'ont les musulmans de réussir dans la société britannique. Signalons qu'en marge de cette visite annoncée, la Grande-Bretagne a fait part de son intention de réduire l'immigration à ses frontières, afin de protéger son propre marché de l'emploi. En effet, le secrétaire d'Etat britannique chargé de l'Immigration, Phil Woolas, a annoncé, la veille de ce week-end, que le gouvernement britannique étudie un plan visant à durcir sa politique en matière d'immigration dans le but de protéger le marché de l'emploi, notamment au profit des nouveaux diplômés. Cet élan de protectionnisme est assorti d'un plan qui prévoit la mise en place d'un nouveau système à points, ciblant notamment les travailleurs qualifiés en provenance de pays en dehors de l'Union européenne, a expliqué Woolas dans un entretien au quotidien The Independent. Selon des chiffres publiés cette semaine, près de 400.000 nouveaux diplômés des universités et des instituts supérieurs britanniques sont menacés, cette année, de chômage eu égard à la crise économique qui frappe le pays. La Grande-Bretagne devra accueillir, cette année, entre 10.000 et 18.000 travailleurs étrangers qualifiés, indique The Independent.