Le rapport indique que les problèmes de fond portent sur le statut même des PME-PMI. Les experts du Cnes étaient unanimes, hier, à dénoncer les entraves à l'économie malgré certains textes favorables à l'investissement étranger. A ce propos, les recommandations du Cnes préconisent de chercher la source du blocage ailleurs que dans les textes législatifs. Les travaux de la 20e session plénière ordinaire du Cnes, organisée les 11 et 12 juin au Palais des nations, ont pris fin, hier, par l'adoption des documents soumis à examen. La journée d'hier a été centrée sur la présentation du rapport sur la PME intitulé: «Pour une politique de développement de la PME en Algérie», et s'est clôturée par les recommandations des ateliers. La présentation du dossier sur la politique de développement de la PME en Algérie a été suivie, d'un débat riche et pertinent de remarques, d'analyses et de recommandations. Les conseillers du Cnes, faisant remarquer l'importance du dossier examiné, tirent les conclusions que la PME/PMI nécessite a priori «une stratégie cohérente et globale, une approche plus fine quant au rôle et aux missions attendus de cet important secteur d'activités». Levant l'ambiguïté «arbitrairement maintenue» sur les secteurs public et privé, le rapport indique que les problèmes de fond portent sur le statut même des PME/PMI, généralement de type familial ou microentreprises. Leurs relations avec les administrations, les circuits de financement demeurent problématiques. Les problèmes liés au cadre juridique, organisationnel et institutionnel dans lequel évolue l'entreprise algérienne, l'assainissement et la réhabilitation nécessaires de l'environnement entrepreunarial sont, par ailleurs, mis en exergue et ont fait l'objet d'un certain nombre de propositions devant s'inscrire dans l'optique de la redynamisation des secteurs productifs et des instruments et mécanismes d'accompagnement des PME/PMI, l'objectif étant de faire en sorte que «le développement du secteur des PME/PMI participe à la satisfaction des besoins nationaux, la diminution des importations et la création de richesses», soutiendra un participant. Les efforts de redressement de ce secteur doivent s'accompagner de mesures cohérentes à inscrire dans le sillage de l'encouragement de la production nationale, du renforcement et de la modernisation de l'outil de production et de toutes les réformes économiques et sociales. Certains experts ont affirmé que toutes les opportunités offertes à l'économie ne sont pas assez exploitées dans ce sens. «L'analyse, ainsi fournie, reste à titre indicatif et ne manquera pas de peser sur le devenir de ce dossier dans l'ensemble de la sphère de l'économie nationale», souligne, pour sa part, le rapport de la commission qui a travaillé sur le dossier. Les chefs des groupes socioprofessionnels ont insisté sur l'urgence d'une prise en charge immédiate des analyses et propositions contenues dans les dossiers. Ils relèvent que les recommandations des sessions précédentes n'ont pas été prises en compte. «Il est plus que nécessaire de préparer l'appareil productif national à plus d'efficacité et de performance, d'autant qu'il sera confronté, à court terme, à la concurrence étrangère induite par l'ouverture à l'économie de marché», a souligné un rapporteur.