«Les effets de ces programmes se feront ressentir à moyen et long termes», a prévu M.Abdelkader Messahel. Durant les dix dernières années, l'Algérie a consacré 240 milliards de dollars aux différents programmes de développement économiques lancés. Ainsi, le Programme de soutien à la relance économique (Psre), le Programme complémentaire de soutien à la croissance (Pcsc) et les Programmes spéciaux de développement des Hauts-Plateaux et du Sud ont été au centre des politiques élaborées dans le cadre de la croissance, visant à établir l'équilibre entre les exigences de l'adaptation de l'économie nationale aux réalités du marché mondial et aux besoins de la société. C'est ce qu'a indiqué, mercredi, M.Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, dans une communication intitulée «Présentation du rapport de l'Algérie sur la gouvernance, développement économique et social: 10 ans de maturation», animée à l'université d'Oran. Selon le ministre, l'Etat a consenti des investissements importants pour la réalisation de projets d'envergure. Ces projets consistent en la construction de l'autoroute Est-Ouest, la modernisation du chemin de fer, le développement du secteur agricole et du monde rural et la gestion des ressources hydriques. Sur ce dernier volet, le ministre a mis en exergue l'installation de grands barrages ainsi que les multiples réalisations en matière de transfert de l'eau. A titre d'illustration, M.Abdelkader Messahel a rappelé l'édification du projet d'alimentation en eau potable du couloir Mostaganem-Arzew-Oran (MAO) et celui du transfert d'eau de la nappe albienne de In Salah vers Tamanrasset. «Les effets de ces programmes destinés à développer les infrastructures et les ressources humaines, se feront surtout sentir à moyen et long termes, quand bien même ils auraient déjà profité à la croissance économique du pays, à la baisse sensible du chômage et à la réduction des déséquilibres régionaux», a rassuré l'orateur. Sur un autre plan, le ministre a indiqué que l'Etat a consacré 14 milliards de DA pour couvrir la réintégration et l'indemnisation des personnes concernées par les dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. A propos des initiatives visant la consolidation de l'Etat de droit et la force de la loi, le ministre a fait remarquer que la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption a permis le jugement de 484 affaires et la condamnation de 1126 personnes au premier semestre de l'année dernière. Mettant à profit sa présence dans une enceinte universitaire, l'orateur a rappelé que l'Université algérienne compte actuellement un réseau de 61 établissements d'enseignement supérieur qui accueillent, durant l'année en cours, 1.151.459 étudiants dont 776.531 sont boursiers de l'Etat et 448.032 hébergés au niveau de 254 résidences. C'est en s'appuyant sur les différents points énumérés que le ministre a tenu à mettre en valeur la motion d'«exemplaire» accordée par le Forum des chefs d'Etat et de gouvernement du Maep, à la politique de gouvernance suivie en Algérie.