L'Algérienne des Assurances compte pouvoir assurer une partie du potentiel des projets liés aux grands travaux. La société de réassurance, Swiss Re, transmettra pendant deux jours son expertise en matière d'assurance des grands ouvrages aux cadres de l'Algérienne des Assurances. Ladite société a déjà acquis 5% du marché algérien dont une grande proportion dans les incendies et les risques divers. Le chiffre d'affaires réalisé par la société a été de 2,1 milliards de dinars en 2008, a indiqué hier son directeur général, Tahar Bala. Cette déclaration a été faite lors d'un point de presse à l'hôtel Hilton en marge d'un séminaire de formation destiné à ses cadres. Le même responsable ajoute que la compagnie dispose de 105 agences à travers le territoire national et ses employés doivent être mis à niveau afin de maintenir une bonne qualité de service au client. Après 10 années d'activité, la 2A est toujours l'unique compagnie d'assurance à disposer de la certification ISO, ce qui témoigne du souci de répondre au mieux aux attente de ses clients. C'est d'ailleurs ce qui lui a permis de dégager un bénéfice de 110 milliards de dinars en 2008. L'Algérienne des Assurances (2A) veut également disposer d'une plus grande part du marché des assurances issue des grands travaux. C'est d'ailleurs le thème de la rencontre organisée depuis hier à l'hôtel Hilton à laquelle ont assisté Abdelouahab Rahim et Tahar Bala, respectivement P-DG et DG de la société. Toutefois, Rahim a regretté que les projets réalisés avec les deniers publics ne soient pas généralement réservés à des sociétés d'assurance publiques. C'est également le cas pour le secteur des hydrocarbures à propos duquel Rahim a indiqué que «c'est une chasse gardée». Malgré cela, certains tronçons de l'autoroute Est-Ouest sont déjà assurés par la 2A qui ne perd pas espoir de pouvoir décrocher de nouveaux marchés en matière d'assurances des routes et des infrastructures des travaux publics. Pour étayer ses ambitions, la compagnie a invité Rachid Merrouche, assistant du président de la société de réassurance suisse Swiss Re, qui est aussi réassureur de 2A, afin d'informer les cadres de la société algérienne sur les techniques d'approche de ce secteur. Ce cadre venu de Suisse a expliqué que de nombreuses sociétés étrangères la sollicitent pour des conseils en matière d'assurance avant de venir s'installer en Algérie. Une société italienne spécialisées dans le transport ferroviaire a exprimé son désir d'assurer un projet à hauteur de 1,2 milliard d'euros. Les 90 cadres de la société, qui sont en formation de deux jours, devraient être initiés aux techniques des assurances dans un secteur très pointu. Rahim ajoute qu'il ne s'agit pas seulement d'apprendre à décrocher des contrats mais aussi à faire face aux sinistres afin de répondre au plus vite aux besoins des clients. Le même responsable a décliné l'expérience de son entreprise dans ce domaine en indiquant qu'elle a été prompte à prendre en charge le sinistre qui avait frappé il y a quelques années l'entreprise Condor de Bordj Bou Arréridj. La société a dans son escarcelle plusieurs autres grandes entreprises comme ArcellorMittal sans oublier de mettre en exergue sa présence auprès de la petite et moyenne entreprise. Sur le faible taux de pénétration des assurances dans le marché algérien, Bala, a indiqué que les primes ne sont pas tellement élevées en Algérie ce qui fait que la production du secteur des assurances est moindre en comparaison avec celle des pays voisins. Il n'a pourtant pas appelé à une hausse des primes. Il se contente de dire que cette problématique touche surtout le secteur de l'assurance automobile. Or, ce secteur n'est pas tellement celui sur lequel mise énormément la 2A. «Si vous voulez disposer d'une bonne assurance automobile, ne vous adressez surtout pas à notre société», a même osé souligner Rahim. Ce dernier est également revenu sur le projet Alger Médina. Contre toute attente, il annonce que l'opération d'emprunt obligataire au cours de laquelle il n'a pu récolter qu'un peu plus de deux milliards de dinars, a été un succès alors que son objectif était celui de parvenir à 8,3 milliards de dinars. Son motif de satisfaction trouve sa genèse dans le fait que cette épargne a été l'oeuvre des particuliers et non des banques ou des assurances comme cela a été le cas pour les autres sociétés qui ont lancé des appels à l'épargne publique. Rahim a expliqué que le centre commercial prévu à Mohammadia devrait être prêt avant la fin de l'année mais certainement pas lors du mois de Ramadhan. L'Aqua Parc, quant à lui, est achevé à 80%. Les travaux du projet lié aux appartements-hotel sera lancé dans une semaine alors que ceux de la marina le seront avant la fin de l'année, a ajouté Rahim.